A Guérande en Bretagne, dans le département de Loire-Atlantique, habituellement célèbre pour ses marais salants, un magasin de l’enseigne de surgelés Ecomiam, le vingt-et-unième de l’enseigne, s’est installée en janvier 2021 dans une zone commerciale, à 400 mètres de son concurrent direct Picard.
La ressemblance avec le concurrent Picard est frappante avec notamment des congélateurs alignés et un flocon en guise de logo, mais Ecomiam ne propose pas de plats cuisinés, de marketing ou d’emballages. Les produits bruts sont vendus dans des sacs plastiques ordinaires, comme les haricots et le dos de cabillaud les deux produits les plus vendus.
Le pourcentage reversé au producteur est indiqué sur chaque étiquette, ainsi que la marge du magasin située en majorité autour de 33%, ce qui permet de proposer des prix plus bas que son concurrent direct, de l’ordre de de 25% à 30% moins cher pour les carottes en rondelles, les aiguillettes de poulet ou le dos de cabillaud par exemple.
Ces prix cassés attirent les clients qui apprécient aussi le concept de l’enseigne qui propose des produits 100% français et pour 70% d’entre eux issus de la filière courte directement de Bretagne, de même que la faible quantité d’emballage. Le patron, Daniel Sauvaget, fait le bilan après une première année d’activités.
Le panier moyen chez Ecomiam est de 40 € mais peut aller bien au-delà. C’est une des raisons du succès de l’enseigne et de ce nouveau magasin en particulier, le panier moyen si situant autour de 30 € sur la première année contre 25 € chez Picard selon les fournisseurs.
Cet écart est considéré comme cohérent au regard de l’offre proposé par Picard, beaucoup de client consommant uniquement des plats préparés au moment du repas, d’où une multiplication des achats mais un prix du panier moyen plus faible. Sur un an, la croissance de Picard s’élève à 3% alors que celle d’Ecomiam atteint 30% même si le chiffre d’affaires est cent fois moins élevé.
La réussite d’Ecomiam se confond avec le parcours de son fondateur qui a su retrouver le chemin du succès après le dépôt de bilan de son ancienne entreprise. Ce fils d’agriculteurs bretons était à la tête d’une usine de poulets surgelés qui s’est retrouvée en difficulté en 2014 et qu’il a tenté de sauver. Mais après avoir perdu l’aide européenne pour l’exportation des poulets congelés qui lui permettait de faire fonctionner l’usine, il avait dû déposer le bilan et étant seul actionnaire, il avait perdu treize millions d’euros de fonds propre.
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