L’aluminium, prochaine victime du contexte mondial

 

L’industrie de l’aluminium fait actuellement face à une baisse des prix en raison d’une diminution de la demande, mais subit aussi une hausse des coûts de production dans le sillage de l’augmentation des prix de l’énergie. Dans ce contexte, les quantités d’aluminium produites et disponibles s’accumulent.

Si certaines matières premières voient leur prix augmenter, comme celles de l’énergie, les revenus tirés de la production d’aluminium ont plutôt tendance à s’effondrer et les stocks à s’accumuler dans les entrepôts. Cette situation pourrait encore s’aggraver si les États-Unis décident de renforcer les sanctions économiques contre la Russie et notamment d’interdire l’importation d’aluminium du producteur russe Rusal.

Les marchés anticipent un dumping important de l’aluminium par la Russie qui représente 17% de la production mondiale, comme cela a déjà été le cas avec le pétrole lorsque la Russie a bradé ses prix au plus offrant. Mais à l’heure actuelle, la demande d’aluminium est au plus bas, particulièrement en Chine, habituelle grande consommatrice d’aluminium dans les secteurs de l’immobilier et des infrastructures, en raison de la poursuite de la politique zéro Covid qui maintient la croissance au ralenti.

Ailleurs dans le monde, l’augmentation des taux d’intérêt reporte les décisions d’investissement dans de nouvelles infrastructures alors que, dans le même temps, les coûts de production augmentent. Habituelle grande consommatrice d’énergie, ce poste représente 30% des coûts de production de l’industrie de l’aluminium.

De plus, des sanctions contre la Russie impacteraient à la fois la production d’aluminium et la livraison d’autres matériaux de base du secteur comme la bauxite et le minerai d’alumine. En attendant, les stocks invendus s’accumulent et se retrouvent dans le système d’entreposage de la London Metals Exchange, la place boursière de Londres, spécialisés dans les contrats à terme portant sur les métaux non ferreux. Le 21 octobre, la tonne d’aluminium s’échangeait à 2.219,5 $ alors qu’elle valait 2.497 $ en juillet et 3.491 $ en mars 2022, et les prix devraient continuer à diminuer.

Selon les analystes spécialisés, la situation ne devrait pas s’améliorer rapidement, car la demande chinoise notamment devrait rester relativement basse en raison du maintien de la politique zéro Covid.

https://fr.businessam.be/laluminium-prochaine-victime-des-sanctions-contre-la-russie-et-du-marasme-economique/

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L’aluminium, prochaine victime du contexte mondial

 

L’industrie de l’aluminium fait actuellement face à une baisse des prix en raison d’une diminution de la demande, mais subit aussi une hausse des coûts de production dans le sillage de l’augmentation des prix de l’énergie. Dans ce contexte, les quantités d’aluminium produites et disponibles s’accumulent.

Si certaines matières premières voient leur prix augmenter, comme celles de l’énergie, les revenus tirés de la production d’aluminium ont plutôt tendance à s’effondrer et les stocks à s’accumuler dans les entrepôts. Cette situation pourrait encore s’aggraver si les États-Unis décident de renforcer les sanctions économiques contre la Russie et notamment d’interdire l’importation d’aluminium du producteur russe Rusal.

Les marchés anticipent un dumping important de l’aluminium par la Russie qui représente 17% de la production mondiale, comme cela a déjà été le cas avec le pétrole lorsque la Russie a bradé ses prix au plus offrant. Mais à l’heure actuelle, la demande d’aluminium est au plus bas, particulièrement en Chine, habituelle grande consommatrice d’aluminium dans les secteurs de l’immobilier et des infrastructures, en raison de la poursuite de la politique zéro Covid qui maintient la croissance au ralenti.

Ailleurs dans le monde, l’augmentation des taux d’intérêt reporte les décisions d’investissement dans de nouvelles infrastructures alors que, dans le même temps, les coûts de production augmentent. Habituelle grande consommatrice d’énergie, ce poste représente 30% des coûts de production de l’industrie de l’aluminium.

De plus, des sanctions contre la Russie impacteraient à la fois la production d’aluminium et la livraison d’autres matériaux de base du secteur comme la bauxite et le minerai d’alumine. En attendant, les stocks invendus s’accumulent et se retrouvent dans le système d’entreposage de la London Metals Exchange, la place boursière de Londres, spécialisés dans les contrats à terme portant sur les métaux non ferreux. Le 21 octobre, la tonne d’aluminium s’échangeait à 2.219,5 $ alors qu’elle valait 2.497 $ en juillet et 3.491 $ en mars 2022, et les prix devraient continuer à diminuer.

Selon les analystes spécialisés, la situation ne devrait pas s’améliorer rapidement, car la demande chinoise notamment devrait rester relativement basse en raison du maintien de la politique zéro Covid.

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