Cela aurait pu être une belle histoire et bien non . Quatorze ans après LOL, huit ans après Une rencontre, l’actrice et la réalisatrice collaborent pour une nouvelle histoire de femme bien décidée à reprendre le pouvoir sur sa vie. L’héroïne de I Love America, produit par les studios Amazon, a 50 ans, est divorcée et en a assez de la vie parisienne. Alors elle s’envole pour Los Angeles, où l’attend son meilleur ami et un quotidien qu’elle espère plus piquant.
Les producteurs promettaient une comédie pétillante qui verrait Sophie Marceau galérer sur “les applications de cul” dans la langue de Shakespeare avant de rencontrer quelqu’un. Sauf que les bulles s’évaporent aussi vite que celles d’une bouteille de champagne abandonnée un lendemain de cuite. Le récit manque de souffle, les tentatives de bons mots tombent souvent à plat. Car l’écriture, en se voulant faussement cool, s’avère souvent plus vulgaire que nécessaire. Le film semble se chercher aussi, narrant plusieurs quêtes à la fois. L’amour de l’autre, l’amour de soi et l’amour d’une mère.
Le film ,I love America est moins une romance de fiction qu’un hommage bien réel aux parents de la réalisatrice. Lisa Azuelos leur dédie le film, dans lequel leur histoire a autant de place que les histoires de cœur d’une héroïne qui porte son prénom. Car l’histoire de Lisa, c’est surtout la sienne. Comment elle aussi a dû faire le deuil d’une mère avec qui les relations ont toujours été compliquées. Pas un hasard si ce personnage est incarné par une actrice qui ressemble trait pour trait à la sienne, la chanteuse Marie Laforêt.
Le scénario est construit sur cet aller-retour permanent entre un passé douloureux et un présent en reconstruction, laissant de côté certains personnages. On aurait aimé en voir un peu plus du club drag que tient Luka, le meilleur ami de Lisa. On aurait adoré encore plus de scènes entre Lisa et son nouveau boyfriend de 20 ans de moins qu’elle, tant l’alchimie entre Sophie Marceau et Colin Woodell est douce. Malgré l’apparition des tubes disco cultes – on vous laisse imaginer celui qui accompagne l’arrivée de l’héroïne à l’aéroport de Los Angeles -, il a manqué à I Love America un petit quelque chose pour que notre cœur fasse “Boum”.
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