Projet “Bison” en Californie
L’usine qui ouvrira prochainement sera la plus grande usine de captage de CO2 au monde, capable de stocker cinq millions de tonnes de carbone par an. Il est majoritairement admis que la lutte contre le réchauffement climatique doit s’accompagner d’une réduction rapide et notable des émissions à effet de serre et les experts du GIEC estiment que des efforts supplémentaires doivent être faits pour limier la hausse à 1,5˚C au-dessus des niveaux préindustriels, mais des doutes subsistent sur l’efficacité réelle des nouvelles technologies, comme la captation du carbone, pour lutter contre les émissions de CO2.
La responsable du programme captage et stockage géologique du carbone à l’IFPEN, l’institut français du pétrole et des énergies nouvelles, Florence Delprat-Jannaud, affirmait il y a peu que des technologies existaient déjà et fonctionnaient bien en faisant référence au captage du carbone dans les fumées des usines.
Mais un rapport publié début septembre par l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis, indique que les résultats obtenus par ces nouvelles technologies sont loin d’êtres probants. Selon les experts, les objectifs pour le captage du CO2 dans les fumées des usines atteignent parfois moins de 50%, ce qui laisse présager des résultats encore plus faibles lorsqu’il va s’agir de capter le carbone dans l’atmosphère où les concentrations sont bien plus faibles.
Les technologies actuelles sont capables de capter efficacement des concentrations de CO2 de l’ordre de 10%, mais dans l’atmosphère la concentration de carbone est d’environ 0,04%. C’est sur ces bases que des usines de captage du carbone ont commencé à être implantées à travers le monde, représentant approximativement une quinzaine d’unités en 2021 et correspondant à 9.000 tonnes de CO2 captés dans l’atmosphère. En Islande par exemple, l’usine Orca ouverte en septembre 2021, est capable de traiter 4.000 tonnes de CO2 par an, mais sera prochainement supplantée par l’usine Mammoth, installée à proximité, dont la construction a débuté en juin 2022 et dont l’objectif affiché est de traiter 36.000 tonnes de CO2 par an.
En Écosse, le projet Storegga prévoit de capter entre 500.000 et un million de tonnes de CO2 d’ici à 2026, mais le projet le plus spectaculaire est le Bison project porté par l’entreprise CarbonCapture basée à Los Angeles, qui devrait être finalisé fin 2023 et qui affiche un objectif de 5 millions de tonnes de CO2 captés par an d’ici à 2030.
Le projet de CarbonCapture pourrait se révéler plus viables car il est évolutif et constitué d’unités modulaires semblables à des conteneurs maritime, pouvant s’adapter aux nouveaux matériaux absorbants, moins onéreux, qui devraient être développés dans les années à venir. La société américaine estime aujourd’hui à sept cents dollars le coût de la tonne de carbone captée, mais ce coût pourrait passer à deux cent cinquante dollar la tonne d’ici à 2030 pour un crédit d’impôt qui a récemment été porté à cent quatre-vingt dollars la tonne.
L’état du Wyoming a été choisi pour implanter cette usine, la plus grande usine de captage de CO2 atmosphérique du monde, car dans cet État, la disponibilité en énergies renouvelables, nécessaire pour faire fonctionner les unités modulaires, est importante et l’environnement est propice au stockage du carbone dans le sous-sol, lorsque le CO2 sera compressé en liquide puis injecté dans des puits à des centaines de mètres sous terre. Le projet Bison devrait aussi offrir de nouveaux emplois dans une région particulièrement touchée par la fermeture des mines de charbon.
Cependant, certaines associations environnementales estiment que l’argent investi serait mieux utilisé dans des technologies de production d’énergies renouvelables qui ont fait leur preuve plutôt que dans le type d’usine développé par le projet Bison. La quantité de CO2 potentiellement concerné est énorme, en 2021 par exemple, le monde a émis trente-six milliards de tonnes de CO2 et les premières estimations évaluent le besoin de capter et stocker le carbone à dix milliards de tonnes par an d’ici 2050, soit plusieurs usines de la capacité de celle du projet Bison.

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