Kourou a vu décolle pour la première fois la fusée Véga-C. Pour son tir inaugural, au cours duquel Véga-C doit placer plusieurs charges scientifiques en orbite à 5.800 km d’altitude.
“Trajectoire nominale, pilotage calme, paramètres à bord normaux”, a annoncé le directeur des opérations à mesure que la fusée s’élevait dans le ciel.
Le décollage a eu lieu avec deux heures de retard, le compte à rebours ayant été interrompu à deux reprises moins de deux minutes avant le décollage pour des vérifications techniques après le signalement d’anomalies.
Vega-C qui est une évolution plus puissante de Vega, le C pour “consolidation” selon son maître d’œuvre industriel, l’italien Avio, est une version améliorée du lanceur léger Vega, tiré à 20 reprises (avec deux échecs) depuis 2012.
La Vega-C, avec 35 m de hauteur, est un peu plus grande et plus large que Vega et peut mettre sur une orbite polaire de référence à 700 km d’altitude jusqu’à 2,2 tonnes de satellites, contre 1,5 tonne pour Vega.
DE ce fait, avec ses performances accrues, Vega-C peut s’adresser à 90% du marché des satellites en orbite basse à quelques centaines de kilomètres d’altitude, contre la moitié pour Vega, selon Avio.
Ce programme avec un lanceur léger est considéré comme la petite sœur d’Ariane 6. Les deux programmes avaient été lancés en 2014. Vega-C pourra assurer une partie des missions auparavant dévolues au lanceur russe moyen Soyouz. Ce dernier était, jusqu’à la crise en Ukraine, également commercialisé par Arianespace et tiré depuis Kourou.
Moins de deux minutes trente après le décollage, la fusée s’est séparée sans encombre de son premier étage P120C. Le P120C est aussi utilisé comme propulseur d’appoint (booster) d’Ariane 6, une rationalisation permettant aux Européens de développer une famille de lanceurs plus compétitive face à la concurrence américaine.
Un peu plus de deux heures après le lancement, le quatrième étage, le module Avum+, a libéré à 5.800 km d’altitude plusieurs charges scientifiques développées par des universités, qui ont trouvé gratuitement place à bord car il s’agit d’un vol de qualification de la fusée.
En plus de quatre “cubesats” de quelques kilogrammes, celles-ci comprennent LARES-2, une sphère métallique de 300 kg utilisée pour étudier l’effet de la gravité en orbite., évolution plus puissante de Vega. Pour son tir inaugural, au cours duquel elle doit placer plusieurs charges scientifiques en orbite à 5.800 km d’altitude.
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