Le pic de la demande mondiale en énergie fossile devrait être atteint dans une quinzaine d’année, mais le conflit en Ukraine pourrait raccourcir ce délai, car le conflit encourage la transition vers les énergies propres.
L’agence internationale de l’énergie estime dans son rapport annuel, World energy outlook 2022, que les besoins mondiaux en énergies fossiles atteindront leur maximum en 2035. Mais cette échéance a été raccourcie en raison du conflit en Ukraine et l’IEA estime désormais que la demande en charbon devrait se réduire dans les toutes prochaines années, la demande en gaz se stabiliser vers 2020 et celle en pétrole vers 2035.
Mike Coffin du think tank Carbon Tracker indique dans la revue New Scientist du 22 novembre qu’il s’agit d’une annonce très importante et d’un tournant pour l’économie mondiale, les industries des hydrocarbures et du charbon verront alors leur chiffre d’affaires baisser de manière inexorable.
Selon lui, le monde de l’énergie change radicalement sous nos yeux et après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les marchés et les politiques énergétiques ont commencé de changer et vont continuer, pas seulement dans l’immédiat, mais pour les décennies à venir. Les gouvernements du monde entier promettent de saisir cette opportunité pour en faire un tournant historique et définitif vers un système énergétique plus propre, plus abordable et plus sûr.
L’IEA affirme également que les émissions globales issues du secteur de l’énergie commenceront à baisser à partir de 202, en parallèle de la baisse de la demande. La crise actuelle aurait ainsi des effets positifs sur le long terme et la sobriété contrainte d’aujourd’hui obligera de nombreux pays à accélérer leur transition vers d’autres sources d’énergies.
Les États-Unis ont par exemple voté en 2022 l’Inflation Reduction Act qui prévoit une importante progression de l’éolien, du solaire et des véhicules électriques d’ici à 2030. En Europe, le plan Fit for 55, prévoit d’une part de baisser la demande en gaz naturel des pays de l’Union européenne de 20% d’ici à 2030 et d’autre part contient treize propositions législatives dont l’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% en 2030 par rapport à 1990.
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