Les orages de la récession ont disparu, mais ceux de l’inflation demeure : l’économie française a enregistré une nette croissance de 0,5% au printemps, mais la hausse des prix, qui a dépassé 6% en juillet, continue à peser sur la consommation.
Selon les premières estimations du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, publiée vendredi 29 juillet par l’Insee, devra certes être confirmée fin août.
Mais alors que la croissance au deuxième trimestre était attendue à 0,2% par la Banque de France et à 0,25% par l’Institut national de la statistique, elle s’est finalement établie à 0,5% par rapport au premier trimestre.
“Le chiffre de croissance pour le deuxième trimestre est une victoire de l’économie française dans des temps difficiles”, s’est réjoui le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, à la sortie du Conseil des ministres.
“C’est une bonne surprise, mais il faut regarder les détails”, a réagi Ana Boata, directrice de la recherche économique chez Allianz Trade.
“Le fait que la consommation soit encore en baisse malgré une politique de soutien généreuse est révélateur”, a appuyé sur Twitter Gilles Moëc, chef économiste du groupe Axa.
En dépit, des dizaines de milliards de dispositifs d’aides aux entreprises et aux ménages déployés par le gouvernement, le soutien budgétaire “peine à compenser l’érosion des revenus réels et/ou la perte de confiance des consommateurs dans un environnement difficile”, a-t-il ajouté.
Le taux des prix à la consommation, dont l’Insee a publié vendredi 29 juillet matin une première estimation pour le mois de juillet, vient d’ailleurs de franchir la barre des 6% (+6,1% sur un an après +5,8% en juin).
L’Insee ajoute et”considère qu’on n’est pas encore tout à fait au pic” d’inflation, a rappelé vendredi 29 juillet son directeur des études économiques Nicolas Carnot.
“L’inflation reste notre sujet de préoccupation numéro un. Mais nous anticipons une baisse” en 2023, a tempéré Bruno Le Maire.
La bonne tenue du commerce extérieur
En dehors de ces points de vigilance, la bonne tenue de l’économie française au deuxième trimestre s’explique par une contribution nettement positive du commerce extérieur à la croissance.
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