Des scientifiques ont commencé à procéder à un essai clinique sur des patients atteints d’un cancer métastasé et résistants aux traitements précédents en utilisant un orthopoxvirus modifié pour lutter contre la maladie. Le virus administré à un premier volontaire au cours de l’essai clinique sponsorisé par la société australienne de biotechnologie Imugene, était un virus oncolytique, un virus tueur de cellules cancéreuses.
Ce virus, de la famille des orthopoxvirus comme celui de la variole du singe, s’appelle Vaxinia et a été modifié en laboratoire pour exprimer un gène humain qui permet de suivre sa réplication dans les cellules et d’augmenter ses propriétés anticancéreuses. Ce virus chimérique va ainsi être capable d’infecter et de tuer les cellules cancéreuses sans pour autant infecter les cellules saines.
Quand la cellule cancéreuse meurt, elle libère des particules virales qui stimulent le système immunitaire, notamment les lymphocytes T qui sont particulièrement actifs dans la lutte contre les cellules cancéreuses et qui vont attaquer les cellules voisines infectées. L’oncologue Daneng Li, principal investigateur de l’étude, indique que des recherches précédentes ont montré que les virus oncolytiques peuvent stimuler le système immunitaire pour tuer le cancer et le rendre plus réactif à d’autres immunothérapies.
L’objectif premier de l’essai clinique est de tester le virus Vaxinia seul ou en combinaison avec un anticorps thérapeutique, le pembrolizumab, déjà autorisé pour soigner d’autres cancers. Dans un second temps, les scientifiques s’attacheront à vérifier la capacité du virus oncolytique à réduire la taille des tumeurs et il faudra attendre les dernières phases de l’essai clinique pour savoir si ce traitement anticancéreux est efficace. Les responsables de l’étude espèrent pouvoir enrôler une centaine de volontaires aux États-Unis et en Australie à la condition qu’ils soient majeurs et qu’ils présentent une forme de tumeurs solides, peu importe laquelle.
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