En août 2019, Elon Musk annonçait qu’il serait en mesure de présente d’ici un an un robot humanoïde conçu à partir de la même technologie que les voitures Tesla, nommé le Tesla Bot, doté de cinq doigts à chaque main, d’une silhouette androgyne et capable d’effectuer des tâches répétitives.

Il qualifie déjà les voitures Tesla de robots semi-conscients sur roues avec un ordinateur de bord dédié à la conduite autonome, affirmant à destination des personnes sceptiques vis-à-vis des robots humanoïdes que le Tesla Bot sera à 100% amical.

Le portait que l’on peut faire d’Elon Musk ressemble vraiment à l’archétype du self made man américain, celui d’un immigré issu d’Afrique du Sud qui fait fortune dans la haute technologie en Californie avec X.com puis PayPal, qu’il vend pour réinvestir dans des projets parfois hallucinants, puis qui subit d’importantes déconvenues pour mieux se relever et au final gagner ses paris.

Mais au-delà de la réussite entrepreneuriale, se cache le profil psychologique de l’individu, caractérisé par un puissant égo, le rêve d’être une sorte de messie, une capacité de travail hors norme, des dérapages contrôlés et incontrôlés, la prise de somnifères Ambien pour se forcer au repos et la maladie d’Asperger qu’il a récemment révélé dans l’émission Saturday Night Show. Elon Musk se caractérise aussi par une envie de revanche vis-à-vis des dirigeants de l’industrie automobile et spatiale traditionnelle qui n’ont pas cru en ses capacités, voire l’ont dénigré, lorsqu’il s’était présenté à eux au début de sa carrière.

L’homme s’est servi de ces mésaventures pour revenir plus fort, qu’il s’agisse des voitures Tesla longtemps comparées à des tondeuses à gazon améliorées avant que la Tesla 3 ne soit la voiture électrique la plus vendue au monde ou ses fusées qui écrasent désormais la concurrence.

La différence fondamentale entre lui et ses principaux concurrents, Jeff Bezos, Mark Zuckerberg ou Richard Branson est sa capacité à créer un pont entre l’industrie traditionnelle à faible valeur ajoutée technologique et l’industrie de la réalité virtuelle et de l’intelligence artificielle.

Elon Musk possède à la fois le côté obsessionnel de Steve Jobs, le côté visionnaire d’Howard Hughes et le côté démesuré de Citizen Kane. Au siège de SpaceX, dans la banlieue de Los Angeles, deux affiches géantes de la planète Mars sont visibles avant d’arriver au bureau d’Elon Musk.

L’une présente la planète telle qu’elle est actuellement, inhabitée, rouge, plutôt hostile et l’autre représente la planète telle qu’elle pourrait devenir lorsqu’elle aura été rendue habitable, avec de la végétation et des océans. Ces affiches sont une référence non dissimulée à la trilogie martienne, livres de Kim Stanley Robinson, l’une des œuvres littéraires préférée d’Elon Musk avec le Seigneur des anneaux, le Guide du voyageur galactique et le cycle de Fondation.


Lorsque l’on comprend l’obsession d’Elon Musk pour Mars, l’on comprend l’ensemble de la dynamique qu’il a mis en œuvre autour des fusées, des véhicules électriques, des panneaux solaires, des tunnels et de l’internet satellitaire. Pour lui, l’humanité n’a pas d’autres choix que quitter la Terre et devenir une race interplanétaire.

Parti de la culture de la science-fiction livresque, Elon Musk va concrétiser son rêve avec SpaceX pour voyager sur Mars, avec Solar City, fusionné avec Tesla en 2016, pour générer de l’énergie sur la planète avec des panneaux solaires et des batteries stationnaires, avec Tesla pour permettre de circuler de manière autonome dans les tunnels bâtis pour échapper aux radiations extérieures et avec Starlink pour doter Mars d’un accès à internet.

https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/enquete-elon-musk-un-prophete_2154488.html

 

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Qui est vraiment Elon Musk?

 

 

En août 2019, Elon Musk annonçait qu’il serait en mesure de présente d’ici un an un robot humanoïde conçu à partir de la même technologie que les voitures Tesla, nommé le Tesla Bot, doté de cinq doigts à chaque main, d’une silhouette androgyne et capable d’effectuer des tâches répétitives.

Il qualifie déjà les voitures Tesla de robots semi-conscients sur roues avec un ordinateur de bord dédié à la conduite autonome, affirmant à destination des personnes sceptiques vis-à-vis des robots humanoïdes que le Tesla Bot sera à 100% amical.

Le portait que l’on peut faire d’Elon Musk ressemble vraiment à l’archétype du self made man américain, celui d’un immigré issu d’Afrique du Sud qui fait fortune dans la haute technologie en Californie avec X.com puis PayPal, qu’il vend pour réinvestir dans des projets parfois hallucinants, puis qui subit d’importantes déconvenues pour mieux se relever et au final gagner ses paris.

Mais au-delà de la réussite entrepreneuriale, se cache le profil psychologique de l’individu, caractérisé par un puissant égo, le rêve d’être une sorte de messie, une capacité de travail hors norme, des dérapages contrôlés et incontrôlés, la prise de somnifères Ambien pour se forcer au repos et la maladie d’Asperger qu’il a récemment révélé dans l’émission Saturday Night Show. Elon Musk se caractérise aussi par une envie de revanche vis-à-vis des dirigeants de l’industrie automobile et spatiale traditionnelle qui n’ont pas cru en ses capacités, voire l’ont dénigré, lorsqu’il s’était présenté à eux au début de sa carrière.

L’homme s’est servi de ces mésaventures pour revenir plus fort, qu’il s’agisse des voitures Tesla longtemps comparées à des tondeuses à gazon améliorées avant que la Tesla 3 ne soit la voiture électrique la plus vendue au monde ou ses fusées qui écrasent désormais la concurrence.

La différence fondamentale entre lui et ses principaux concurrents, Jeff Bezos, Mark Zuckerberg ou Richard Branson est sa capacité à créer un pont entre l’industrie traditionnelle à faible valeur ajoutée technologique et l’industrie de la réalité virtuelle et de l’intelligence artificielle.

Elon Musk possède à la fois le côté obsessionnel de Steve Jobs, le côté visionnaire d’Howard Hughes et le côté démesuré de Citizen Kane. Au siège de SpaceX, dans la banlieue de Los Angeles, deux affiches géantes de la planète Mars sont visibles avant d’arriver au bureau d’Elon Musk.

L’une présente la planète telle qu’elle est actuellement, inhabitée, rouge, plutôt hostile et l’autre représente la planète telle qu’elle pourrait devenir lorsqu’elle aura été rendue habitable, avec de la végétation et des océans. Ces affiches sont une référence non dissimulée à la trilogie martienne, livres de Kim Stanley Robinson, l’une des œuvres littéraires préférée d’Elon Musk avec le Seigneur des anneaux, le Guide du voyageur galactique et le cycle de Fondation.


Lorsque l’on comprend l’obsession d’Elon Musk pour Mars, l’on comprend l’ensemble de la dynamique qu’il a mis en œuvre autour des fusées, des véhicules électriques, des panneaux solaires, des tunnels et de l’internet satellitaire. Pour lui, l’humanité n’a pas d’autres choix que quitter la Terre et devenir une race interplanétaire.

Parti de la culture de la science-fiction livresque, Elon Musk va concrétiser son rêve avec SpaceX pour voyager sur Mars, avec Solar City, fusionné avec Tesla en 2016, pour générer de l’énergie sur la planète avec des panneaux solaires et des batteries stationnaires, avec Tesla pour permettre de circuler de manière autonome dans les tunnels bâtis pour échapper aux radiations extérieures et avec Starlink pour doter Mars d’un accès à internet.

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