Il y a un an, jour pour jour, le premier confinement débutait dans l’Hexagone… Le quotidien de millions de Français allait être à jamais bouleversé… Un quotidien qui n’a pas tellement changé pour les étudiants aujourd’hui. À cette occasion, LCI a échangé avec trois étudiants, de trois villes différentes. Bérénice, Killian et Coralie ont la vingtaine et se voient obligés de suivre leurs cours à distance, ils nous racontent leur ressenti face à la crise sanitaire.
Bérénice à 21 ans, elle est en classe préparatoire de journalisme, à Paris. Ses cours, elle les suit à distance depuis octobre. Une situation difficile à vivre notamment dans la capitale : “Travailler dans un dix mètres carrés à Paris, c’est très, très compliqué puisqu’ on n’a pas d’espace. On n’a pas d’espace du tout . Le bureau, c’est aussi une table pour manger, ce n’est pas des conditions idéales pour travailler”.
Toutefois la jeune fille a aussi trouvé du bon à la crise du Covid, elle en a profité pour apprendre une nouvelle langue le danois, même si elle nuance cet exploit : “Quelque part, ça a eu du bon pour certaines choses, mais je pense qu’on a tous hâte de reprendre une vie normale”.
Killian, lui, a 23 ans, il est en master de droit à Nice, mais depuis la crise, il est retourné en Bretagne. Le plus dur pour lui, c’est sa motivation. Difficile de se lever le matin, d’être isolé de ses camarades et de rester toute la journée derrière un ordinateur : “Je n’ai plus la même envie de suivre mes cours, ce qui m’a même fait douter de ce que je voulais faire plus tard dans ma vie”. Pour le jeune homme, les étudiants sont les grands oubliés de la crise sanitaire, ses parents sont en présentiel, sa petite sœur au lycée a repris les cours en présentiel aussi : “On est les seuls pour qui rien n’a changé et ça devient pesant”.
Coralie, 21 ans, est en master de droit à Lille. Elle, ça fait un an qu’elle suit ses cours à distance et elle sait pertinemment qu’elle terminera sûrement son année comme ça.
Pour autant, la jeune femme veut rester positive, elle a dû rendre son appartement mais cela va lui servir à financer sa prépa pour l’école d’avocat et à côté, elle donne des cours à sa faculté pour aider les premières années. Si elle le dit elle-même, elle ne va pas vraiment profiter de sa vie étudiante, elle ne veut pas avoir de regrets : “Je profite comme je peux avec ce que j’ai et voilà”. Une belle note d’optimisme à l’aube d’un nouveau reconfinement…