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Une étude publiée dans Environment international en mars 2022 révèle que des nano particules de plastiques sont présentes dans le sang humain.
Cette étude réalisée par la Vrije Univisersiteit Amsterdam et le centre médical universitaire d’Amsterdam porte sur les échantillons de sang de 22 donneurs anonymes chez lesquels ont été recherchés des traces de polymères synthétiques d’un diamètre supérieur à 700 nanomètres. Parmi les échantillons récoltés, 17 ont été comparés en utilisant deux approches distinctes pour identifier la composition et la masse des particules récoltées.
Les chercheurs ont ainsi découvert que le plastique présent dans les échantillons comprenait du polyéthylène téréphtalate, plus communément appelé PET que l’on retrouve dans certains vêtements et dans les bouteilles en plastique, et des polymères de stryrène, utilisés dans les composants de véhicules, les tapis et les contenants alimentaires.
La concentration de plastique mesurée dans le sang s’est élevée à 1,6 microgrammes par millilitre avec un maximum constaté de 7 microgrammes mais les chercheurs n’ont pas été en mesure d’établir un classement par taille des particules. Les effets de ces nano plastiques dans notre sang sont encore très mal connus même si certaines études réalisées notamment sur des souris mettent en avant des conséquences relativement inquiétantes, qu’il s’agisse de perturbations sur le métabolisme ou en terme de réponse neurotoxique.
Cependant, cette problématique devrait aller en s’aggravant avec l’augmentation des déchets plastiques dans les prochaines années et devraient favoriser l’absorption de nano plastiques via notre alimentation notamment.
Un risque supplémentaire pourrait être celui du franchissement d’un seuil au-delà duquel les nano plastiques auraient des effets négatifs sur le développement de nos cellules, notamment chez les jeunes en phase de croissance car, comme le rappelle l’écotoxicologue Dick Vethaak de la Vrije Univisersiteit Amsterdam, les bébés et les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à l’exposition aux produits chimiques et aux particules.
Malgré le faible nombre de participants à l’étude, cette dernière démontre bien que les microparticules ingérées ne sont pas toutes filtrées par nos poumons et notre estomac. Il s’agit désormais d’étudier plus précisément si ces particules flottent simplement dans notre sang ou son absorbées par les globules blancs, les résultats obtenus permettront de mieux cerner les effets en fonction de leur déplacement et du type d’organes qui serait impacté.
En augmentant les groupes d’individus, il sera aussi possible de mieux comprendre comment et dans quelles parties du corps les nanoplastiques s’accumulent et comment ils sont éliminés par notre organisme.
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