L’augmentation du prix des carburants constatée depuis la reprise économique amorcée depuis les levées progressives des restrictions liées à la Covid-19, s’amplifie depuis la crise en Ukraine et va avoir des répercutions sur le prix des billets d’avion, l’augmentation du prix du pétrole concernant aussi le kérosène et donc le secteur aérien.
Dans ce cadre, Thomas Juin, Président de l’union des aéroports français précise que le carburant représentait un quart du coût d’exploitation d’une lige aérienne. La compagnie Air France-KLM a d’ores et déjà fait savoir que les prix des billets avaient augmenté depuis le 17 mars 2022 sur les vols longs courriers.
L’augmentation varie pour l’instant en fonction des destinations et de l’offre de transport, un vol Paris- La Havane ayant par exemple augmenté de 40 €, mais d’autres compagnies, comme Air Caraïbes, prévoient d’augmenter ses prix entre 15 et 20%.
Si la hausse des prix des carburants n’a pas été immédiatement répercutée, c’est par ce que la plupart des compagnies aériennes disposent d’une procédure qui leur permet d’être couverte contre les risques d’augmentation des prix des carburants et se traduit par la possibilité de constituer un stock de kérosène à prix fixe.
Le porte-parole d’Air France-KLM a ainsi indiqué que la compagnie avait déjà acheté 72% de sa consommation de carburant du premier trimestre 2022 et que le taux de couverture du deuxième trimestre était de 63%. La couverture en carburant augmentant progressivement tout au long de l’année, la compagnie prévoit que seul environ 28% des besoins annuels ne seront en réalité par couverts.
Le gouvernement français n’a pas prévu, dans les récentes mesures annoncées du plan de résilience, d’aide spécifique pour compenser l’augmentation du prix des carburants dans le transport aérien.
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