Au MIT près de Boston, des scientifiques, sous l’égide du physicien Dennis White, ont fait une avancée majeure sur une énergie qui pourrait remplacer à a fois le pétrole, l’énergie solaire, l’énergie éolienne et l’énergie nucléaire. La fusion est connue depuis longtemps mais n’était jusqu’à présent pas maîtrisée.
Des avancées technologiques, associée à la création d’une star-up par un ancien élève, Bob Mumgaard, en lien avec l’université, ont permis de franchir un cap et de mettre en application ces découvertes afin de faire de la fusion l’énergie de demain. La fusion se définit comme l’énergie des étoiles et contrairement la l’énergie nucléaire classique obtenue par fission qui casse les atomes d’uranium et libère de la radioactivité, la fusion rassemble deux atomes et créent ainsi une formidable énergie sans libérer de radioactivité.
Un autre projet international sur la fusion nucléaire nommé ITER existe dans le sud de la France à une échelle beaucoup plus grande, car le MIT vient de faire une avancée majeure pour la miniaturisation de la fusion grâce à un nouveau type d’aimant construit avec un nouveau matériau superconducteur, récompensé par un prix Nobel. L’utilisation d’aimants est nécessaire car la fusion se produit dans le plasma.
Le plasma est le quatrième état de la matière et se forme à des températures très élevées et la fusion peut donc se réaliser dans le plasma à des millions de degrés Celsius, mais la température est telle que si le plasma touche une paroi du réceptacle dans lequel se produit la fusion, cette paroi va fondre. Les aimants servent alors à repousser le plasma vers l’intérieur du réceptacle et éviter qu’il ne touche une paroi.
Plus les aimants vont être petits, plus il sera possible de créer de la fusion et produire de l’énergie à petite échelle. L’énergie par fusion peut être obtenue par fusion d’atomes aussi courants et répandus que les atomes d’hydrogènes par exemple, ce qui ferait considérablement baisser le coût de l’énergie. Les prochaines centrales à fusion, de la taille d’un terrain de tennis, pourraient voir le jour dès le début des années 2030.
Il est possible que le nouveau matériau utilisé pour les aimants soit le graphène. En 2010, Andre Geim et Konstantin Novoselov reçoivent le prix Nobel de physique pour leurs travaux sur ce nouveau matériau issu du carbone. C’est en 2004 que les deux scientifiques arrivent à isoler le graphène, à partir du graphite, le matériau dont sont faits les mines de crayons.
Ce nouveau matériau d’un atome d’épaisseur, soit 0,6 nanomètre, est ultra-résistant, transparent, très dense et surtout excellent conducteur d’électricité. Les caractéristiques du graphène lui ont permis dès sa découverte d’être utilisable dans de nombreux domaines en électronique ou pour la fabrication de matériaux composites résistants et légers que l’on retrouve notamment dans les panneaux solaires, les batteries ou les satellites par exemple.
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