Covid-19

Le dilemme des Français face à la vaccination

Le dilemme des Français face à la vaccination

La France a dépassé à la mi-septembre les 85% de taux de vaccination pour la population supérieure à 18 ans alors que ce taux n’était que de 50% début juillet. L’effet passe sanitaire et le discours du Président Macron sur l’évolution de la vaccination sont indéniables, mais pour autant les spécialistes restent prudents concernant une possible immunité collective dès lors où le virus circule encore et que des variants continuent d’apparaître.

A cela s’ajoute une frange de population qui reste critique vis-à-vis de la vaccination et qui n’accepte pas de se faire vacciner. Les raisons de cette réticence sont variées mais les plus visibles sont principalement la défiance de cette population vis à vis des institutions, le scepticisme vis à vis du discours scientifique actuel sur les bénéfices du vaccin et le refus d’injonctions coercitives.

Cette catégorie de personnes s’est notamment exprimée lors des manifestations qui ont émaillé la période estivale et il est à noter que son nombre, par conviction ou par fatalisme, diminue continuellement depuis fin juillet.

Une autre catégorie de réticents concerne les adhérents aux différentes thèses complotistes, soit en toute connaissance de cause parce que ces thèses reflètent leur approche du monde scientifique et leur défiance vis à vis des élites qui gouvernent, soit par désinformation parce que l’information que certains retiennent est celle qui est la plus percutante ou simplement parce qu’il n’a pas été pris la peine de vérifier son authenticité.

Enfin, une dernière catégorie de réticents est composée de personnes qui sont favorables à la vaccination mais qui ne souhaitent pas se jeter tête baissée sur le premier vaccin venu. Ces personnes préfèrent généralement attendre que des vaccins plus classiques, non ARN, dont les procédés de fabrication sont éprouvés depuis de nombreuses années, soient disponibles pour se faire vacciner.

La fabrication traditionnelle du vaccin étant dans ce cas une garantie pour éviter les réactions graves bien que rares au vaccin. Tous ces éléments juxtaposés les uns aux autres laissent à penser qu’il sera difficile d’atteindre une immunité collective complète et que l’évolution de la pandémie dépendra plus de l’évolution des variants et de leur niveau de dangerosité sur l’être humain que de l’évolution de la vaccination. Comme le rappelle de nombreux spécialistes, un seul virus a été pour l’instant éradiqué par un vaccin, celui de la variole.

Share on

Comment here