C19 News , 24 Novembre 2020
Muriel Edjo
Selon un rapport de Disrupt Africa, la pandémie de coronavirus a fait progresser à 56,5% le nombre de start-up actives dans le domaine des technologies de la santé sur le continent au cours des 3 dernières années. De plus, les volontés politiques, longtemps restées figées sur la question de la santé numérique, sont de nouveau mobilisées.
Selon Gabriella Mulligan, co-fondatrice de la plateforme numérique Disrupt Africa, rédacteur du rapport « The High Tech Health: Exploring the E-health Startup Ecosystem Report 2020 » publié en juin dernier, l’e-santé a connu un développement rapide en Afrique au cours des 18 derniers mois. Pour le seul premier semestre 2020, les start-up engagées dans l’e-santé ont recueilli plus de 90 millions de dollars US représentant la moitié des fonds alloués à ce secteur depuis cinq ans.
Pour le seul premier semestre 2020, les start-up engagées dans l’e-santé ont recueilli plus de 90 millions de dollars US représentant la moitié des fonds alloués à ce secteur depuis cinq ans .
La pandémie de coronavirus a fait progresser à 56,5% le nombre de start-up actives dans le domaine des technologies de la santé sur le continent au cours des trois dernières années. Disrupt Africa indique par ailleurs qu’il y a actuellement 180 startups axées sur les technologies de la santé en activité sur le continent africain. Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, explique que la pandémie de coronavirus « a insufflé une nouvelle dynamique à la nécessité d’investir dans l’innovation et de mettre en place des politiques et des cadres adéquats pour libérer le génie africain dans le monde. Nous savons qu’investir dans l’innovation rapporte d’énormes dividendes. Avec la Covid-19 et les autres problèmes de santé qui font partie de notre vécu quotidien, il n’y a pas de temps à perdre pour créer un environnement propice à l’épanouissement des innovateurs africains ».
Avec la Covid-19 qui a démontré la faiblesse actuelle des systèmes de santé de nombreux pays, plusieurs gouvernements, notamment en Afrique, ont pris des engagements forts pour faire de l’e-santé une priorité dans leur stratégie de transformation numérique.