Le changement climatique même modéré pourrait avoir des effets importants sur la production de café. Selon un des scénarios modélisés, la surface totale des cultures de café pourrait diminuer de moitié et le Brésil, premier producteur de café avec 50% de la production mondiale, pourrait voir sa surface de production amputée de 79%.
Ce résultat est dévoilé par une étude suisse publiée en janvier 2022, réalisée par l’Institut des sciences des ressources naturelles de Zurich qui a évalué les effets du changement climatique sur les cultures de café, noix de cajou et avocats.
Le choix de ces trois produits s’explique par les caractéristiques de leur production réalisée souvent par des petits producteurs locaux de la région des tropiques, une commercialisation internationale et parce qu’ils constituent l’alimentation de base d’un bon nombre de population.
Parmi ces trois produits, le café est le plus important avec un marché mondial estimé à 460 milliards de dollars en 2002 avec une augmentation prévue de 20% d’ici 2025. Le changement climatique devrait conduire à une baisse notable des terres pouvant accueillir la culture de ces trois produits, réduisant ainsi les capacités de production et la quantité disponible pour être mise sur le marché.
Contrairement à nombre d’études précédentes qui s’attachaient à étudier les effets du changement climatique sur les cultures des produits de base comme le blé, le maïs ou les pommes de terre essentiellement dans les zones tempérées, cette nouvelle étude prend en compte la zone tropicale qui représente environ 40% de la surface terrestre de la planète et concentre une population de 3 milliards d’habitants en constante augmentation.
Pour évaluer les effets du changement climatique sur la productivité agricole, les chercheurs ont mis en relation les propriétés des sols avec les variables climatiques comme les précipitations et les températures, ce qui a permis une meilleure lisibilité des modifications des conditions physiques des cultures dans le futur, telles que le Ph et la structure des sols.
Ce type d’étude commence à montrer les effets dramatiques du changement climatiques sur les cultures et les populations des zones tropicales. Certaines régions en limite de ces zones, comme la Chine, l’Argentine ou les États-Unis pourraient bénéficier d’un transfert de ces cultures suite à la modification du climat.
Si le déplacement des cultures paraît inéluctable, il n’est en revanche pas certain qu’une quantité équivalente puisse continuée à être produite, avec pour conséquence une augmentation de la rareté et du coût de certains produits, comme le café par exemple.
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