Un élevage de canards et d’oies (photo d’illustration) © Radio France – Axelle Labbé
Après la découverte de trois foyers de grippe aviaire dans les Ardennes et dans l’Aisne, l’Hexagone est désormais en risque élevé face au virus. Mais pour les éleveurs landais, le reconfinement de leurs volailles, habituées à évoluer dehors, est un très gros coup dur. “Si on a choisi de faire ces productions en plein air, nous les petits producteurs, c’est qu’on a l’amour de notre métier”, continue Benjamin Nauris.
Eric Lafenêtre, éleveur de canards à Doazit, dans les Landes, à quelques kilomètres de là dénonce également une décision qui pourrait mettre en péril bon nombre de petites exploitations. “On risque nos vies parce qu’il y a des cas à 1000 kilomètres d’ici, mais qu’est-ce que c’est ça, c’est quoi la volonté derrière ? Nous, on est au fond du trou”, s’exclame Eric Lafenêtre, mécontent.
La grippe aviaire a déjà causé quatre crises en six ans. En 2021, les éleveurs n’ont pas pu travailler les six premiers mois et cette nouvelle mesure menace désormais la production pour les fêtes de fin d’année. Pour Eric Lafenêtre, cette période représente 80% de son chiffre d’affaires.
Les producteurs de foie gras veulent cependant éviter à tout prix le scénario de l’hiver dernier. La grippe aviaire s’était répandue comme une traînée de poudre dans les élevages du Sud-Ouest et n’avait été enrayée qu’au prix de l’abattage de plus de 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards.
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