Emmanuel Macron, Président nouvellement élu, souhaite poursuivre une politique de baisse d’impôts sur les cinq prochaines années comme il avait pu la mettre en œuvre pendant le premier quinquennat.
L’institut Montaigne, un groupe de réflexion libéral, estime que les nouvelles baisses d’impôts, qui devraient concerner notamment la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises et celle de la redevance audiovisuelle, le relèvement de l’abattement sur les droits de succession, l’allègement des charges pour les travailleurs indépendants, se chiffreront à un montant global de 18,8 milliards d’euros par an.
La question de la soutenabilité d’une telle diminution commence à se poser même si le Président continue pour l’instant à se baser sur un scénario économique favorable comme le rappelle Matthieu Plane, directeur adjoint du département analyses et prévisions de l’observatoire français des conjonctures économiques et que certains aléas économiques pourraient à l’inverse conduire Emmanuel Macron à augmenter les impôts.
Patrick Artus, conseiller économique chez Natixis, est plus tranché et estime une hausse d’impôts en cours de quinquennat inévitable. Il a publié une note mi-avril dans laquelle il dresse un tableau qui n’offre pas d’autres solutions avec en particulier un déficit public plus important que celui estimé à 5% en début d’année et qui devrait selon lui s’établir autour de 6%, en raison de la guerre en Ukraine.
De plus, le ralentissement de la croissance économique devrait réduire les recettes fiscales escomptées et le soutien prévu en faveur des ménages et des entreprises touchés par l’inflation devrait accentuer la baisse des réserves de financement sur lesquelles l’État peut puiser.
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