Les jeux vidéo ont pendant longtemps été accusés d’avoir un impact négatif sur la santé des enfants et de favoriser les comportements agressifs. De nombreuses études se sont penchées sur ce phénomène et une des études la plus récente montre une amélioration des performances cognitives des joueurs par rapport à celles des enfants non-joueurs.
Les jeux vidéo aideraient ainsi à développer certaines parties du cerveau, notamment celles intervenant au niveau de la motricité ou de la mémoire. Les résultats de l’étude sur l’association entre les jeux vidéo et les performances cognitives chez les enfants publiée dans la revue médicale JAMA et menée par le professeur Bader Chaarani de l’Université du Vermont aux États-Unis, montre que les enfants jouant aux jeux vidéo affichent de meilleurs résultats aux tests réalisés que les enfants non-joueurs.
L’étude a observé l’activité du cerveau des enfants grâce à un scanner cérébral fonctionnel et s’est basée sur les résultats de l’étude ABCD sortie en 2018 sur le développement cognitif du cerveau de l’adolescent pour analyser les réponses de plus de 2.000 enfants âgés de 9 et 10 ans aux États-Unis.
Ces jeunes ont été divisés en deux groupes, un groupe correspondant aux enfants qui jouent plus de trois heures par jour aux jeux vidéo et un groupe correspondant aux enfants qui ne jouent pas du tout. Cette distinction permet de déterminer les capacités cognitives des enfants testés et l’impact des jeux vidéo sur le cerveau et les résultats montrent que les enfants joueurs ont mieux réussi les tests que ceux ne jouant pas.
Les enfants ont notamment développé de meilleures dispositions pour la mémoire et ont présenté des différences visibles concernant l’activité cérébrale des régions du cerveau impliquant l’attention et le visuel. L’étude précise que ce résultat est cohérent avec d’autres études suggérant que des paradigmes d’entraînement aux jeux vidéo, même courts, peuvent améliorer les fonctions liées au contrôle cognitif pendant de longues durées, comme les capacités de lecture chez les enfants dyslexiques et, plus particulièrement, la mémoire de travail.
Cependant, la totalité des différences entre les deux catégories d’enfants n’a pas pu être expliquée et Kirk Welker, neuro-radiologue à la clinique Mayo aux États-Unis, indique en commentaire de l’étude que de grandes lacunes persistent dans les connaissances sur ce sujet, notamment sur des questions telles que la causalité, l’influence des styles de jeux vidéo et l’impact de tout biais introduit par un environnement de test basé sur la vidéo. D’une part les enfants n’ont pas indiqué sur quels types de jeux vidéo ils jouent régulièrement et d’autre part, l’étude n’a pas non plus décelé de différence significative concernant la santé mentale des deux groupes de jeunes.
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