Le plastique a été inventé au début du XXème siècle par un chercheur hors du commun. En 1907, Léo Baekeland, un chimiste belge installé aux États-Unis, invente une résine à base de pétrole à laquelle il donne son nom “la bakélite”, qui a la propriété de ne pas fondre sous l’effet d’une flamme. Mais il faut attendre la fin de la deuxième guerre mondiale pour que le plastique occupe une place prédominante sur le marché.
Les années 50 marquent le début de la consommation de masse et entérinent le triomphe du plastique, de la vaisselle au mobilier, en passant par les contenants. Le plastique remplace les bouteilles en verre du laitier et les emballages cartons des yogourts, la presse célèbre l’ère du tout plastique dont les emballages peuvent être jetés après usage.
Une marque américaine symbolise l’essor du plastique dans la cuisine, Tupperware, qui va permettre à des millions de ménagères à travers le monde de conserver les aliments et de consommer différemment grâce au plastique. Aujourd’hui encore, l’omniprésence du plastique se retrouve dans n’importe quelle pièce de la maison, que ce soit dans la cuisine, la salle de bain ou la chambre des enfants.
Pourtant, le plastique est désormais devenu très encombrant car lorsqu’il est jeté seulement 20% est récupéré pour être transformé en nouveaux objets tels que des arrosoirs ou des stylos. Pour le plastique qui n’est pas recyclé, des solutions commencent à se mettre en place comme celle proposée par usine irlandaise qui transforme les déchets plastique en carburant. Mais pour la majorité des plastiques leur fin de vie continue de poser problème même si certains plastiques sont incinérés ou sont enterrés dans des décharges.
Le danger persistant pour l’environnement est celui des millions de déchets plastique qui sont abandonnés et qui mettront des siècles à disparaitre. A titre de comparaison, un mouchoir en papier met par exemple trois mois à se désagréger dans la nature, une canette en aluminium quatre-vingt ans, alors qu’un sac en plastique met cinq cents ans pour disparaitre et une bouteille d’eau mille ans.
La mer est l’endroit où la pollution plastique fait le plus de dégâts et sans s’éloigner très loin des côtes, le long des plages à Marseille par exemple, des bénévoles doivent régulièrement ramasser des déchets plastiques même si les plages sont aussi visitées par les équipes municipales de nettoyage.
Toutes sortes de déchets sont retrouvés, des bouchons aux jouets, en passant par des pailles ou des sacs. La fondation surf rider foundation est une ONG qui milite et agît pour la protection du littoral. Un de ses représentant explique que 80% environ des déchets qui se retrouvent sur la plage n’y ont pas été déposés mais sont arrivés par l’océan. En une heure de temps, l’équipe de Marseille aura ramassé un mètre cube de déchets mais devra renouveler l’opération dans quelques semaines, la mer n’arrêtant pas de charrier des déchets.
Environ 10% des plastiques produits finiraient leur vie dans les océans, tous en provenance de la terre. Transportés par les cours d’eau, ils rejoignent l’océan et les millions d’autres déchets plastiques qui commencent alors à se fragmenter. Leur concentration peut atteindre des tailles considérables, telle la masse qui s’est formée au milieu du Pacifique, grande comme une foi et demi la France, et la plupart des mers du globe sont concernées par ce phénomène.
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