Une étude de l’université de Harvard publiée dans Nature Reviews Clinical Oncology montre que le nombre de cancers chez les moins de 50 ans est en augmentation depuis plusieurs décennies Cette étude liste une série de 14 familles de cancers différents dont l’incidence a augmenté chez les moins de 50 ans entre 2000 et 2012.
Le médecin et membre de l’équipe de recherche Suji Ogino indique que le risque augmente à chaque génération. Par exemple les personnes nées dans les années 60 ont un risque d’avoir un cancer plus important que celles nées dans les années 50 et les chercheurs estiment que ce risque augmentera dans les prochaines générations.
Selon l’équipe de chercheurs, l’origine de cette tendance qui est qualifiée d’épidémie mondiale émergente, est à chercher du côté du mode de vie et du régime alimentaire occidental qui s’est imposé dans de nombreux pays. L’ensemble des facteurs auxquels l’individu est exposé et qui influent sur la santé, appelé l’exposome, a changé à partir du milieu du XXème siècle.
Tomotaka Ugai, premier auteur de l’étude et chercheur à l’école de santé publique d’Harvard précise que parmi les 14 familles de cancers en augmentation, huit étaient reliées au système digestif. Le régime alimentaire affecte directement la composition du microbiote qui va évoluer et ces changements peuvent influencer le risque de développer une maladie. L’étude décrit un phénomène global car il reste difficile, pour un individu donné, de savoir quel facteur externe sera à l’origine d’un cancer des années plus tard.
Pour assurer ce suivi au niveau individuel, il est nécessaire de prévoir des études prospectives qui suivent les enfants jusqu’à l’âge adulte. Pour les auteurs de l’étude, l’amélioration de l’environnement au début de la vie doit être un objectif immédiat et pourrait réduire, selon eux, le fardeau des cancers précoces et tardifs.
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