Les effets dévastateurs de la pandémie dans le monde

 

Il est clair que les effets conjugués de la pandémie de la COVID-19 et la crise économique ont coûté au monde trois années de progrès en matière de développement, a estimé vendredi 23 septembre le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors de la 46e réunion annuelle des ministres des Affaires étrangères du Groupe des 77 et de la Chine.

Antonio Guterres a estimé que l’avancement des Objectifs de développement durable (ODD) a été sa priorité à l’occasion cette semaine du débat général de la 77e Assemblée générale de l’ONU, au cours de laquelle les dirigeants du monde entier convergent à New York pour discuter des solutions aux défis urgents auxquels la communauté mondiale est confrontée.

Il a mentionne que la crise ukrainienne a ajouté de “nouvelles turbulences” aux chaînes d’approvisionnement et aux marchés de l’énergie et de l’alimentation, “créant une crise sans précédent du coût de la vie” qui touche jusqu’à 1,7 milliard de personnes dans le monde.

Afin de sauver les ODD, “les gouvernements doivent investir massivement dans leurs populations et dans les systèmes qui les soutiennent : santé, éducation, protection sociale, logement et travail décent”, a-t-il exhorté, et cela nécessite aussi des “transitions majeures” dans les énergies renouvelables, les systèmes alimentaires et la connectivité numérique.

Constatant qu’à chaque fois, les pays en développement sont “bloqués dans leurs efforts pour investir dans la reprise et le développement”, Antonio Guterres a déclaré qu’il s’agissait là d’un “impératif moral et pratique” et que cela devait changer.

Antonio Guterres a donc appelé à “une action urgente sur la dette pour augmenter les liquidités et alléger la pression sur les pays en développement”.

Il faut alors “augmenter les financements concessionnels des banques multilatérales de développement et réformer un système financier mondial moralement en faillite”, mais aussi “équilibrer la balance entre les pays développés et les pays en développement et créer un nouveau système financier mondial qui profite à tous”, a-t-il plaidé.

Le chef de l’ONU   a également appelé à une “action urgente” sur le climat, notant qu’il n’oubliera jamais la “dévastation” dont il a été témoin au Pakistan, un événement inimaginable auparavant. Aussi a-t-il exhorté les pays développés à tenir leurs promesses et à soutenir les pays en développement à l’heure où ces derniers “s’adaptent à l’aggravation des impacts climatiques”.

Antonio Guterres a ajouté qu’ils devaient présenter des feuilles de route crédibles pour tenir leur promesse de 100 milliards d’USD par an et doubler le financement de cette adaptation à 40 milliards d’USD par an dans un premier temps, “car les besoins sont estimés à 300 milliards d’USD par an pour l’adaptation dans le monde en développement”.

Le Groupe des 77 et la Chine aux Nations unies est une coalition de 134 pays en développement, conçue pour promouvoir les intérêts économiques collectifs de ses membres et créer une capacité de négociation conjointe renforcée à l’ONU. Le Pakistan assure aujourd’hui la présidence tournante de cette organisation dont le siège est à Genève.

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Les effets dévastateurs de la pandémie dans le monde

  Il est clair que les effets conjugués de la pandémie de la COVID-19 et la crise économique ont coûté au monde trois années de progrès en matière de développement, a estimé vendredi 23 septembre le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors de la 46e réunion annuelle des ministres des Affaires étrangères du Groupe des 77 et de la Chine. Antonio Guterres a estimé que l'avancement des Objectifs de développement durable (ODD) a été sa priorité à l'occasion cette semaine du débat général de la 77e Assemblée générale de l'ONU, au cours de laquelle les dirigeants du monde entier convergent à New York pour discuter des solutions aux défis urgents auxquels la communauté mondiale est confrontée. Il a mentionne que la crise ukrainienne a ajouté de "nouvelles turbulences" aux chaînes d'approvisionnement et aux marchés de l'énergie et de l'alimentation, "créant une crise sans précédent du coût de la vie" qui touche jusqu'à 1,7 milliard de personnes dans le monde. Afin de sauver les ODD, "les gouvernements doivent investir massivement dans leurs populations et dans les systèmes qui les soutiennent : santé, éducation, protection sociale, logement et travail décent", a-t-il exhorté, et cela nécessite aussi des "transitions majeures" dans les énergies renouvelables, les systèmes alimentaires et la connectivité numérique. Constatant qu'à chaque fois, les pays en développement sont "bloqués dans leurs efforts pour investir dans la reprise et le développement", Antonio Guterres a déclaré qu'il s'agissait là d'un "impératif moral et pratique" et que cela devait changer. Antonio Guterres a donc appelé à "une action urgente sur la dette pour augmenter les liquidités et alléger la pression sur les pays en développement". Il faut alors "augmenter les financements concessionnels des banques multilatérales de développement et réformer un système financier mondial moralement en faillite", mais aussi "équilibrer la balance entre les pays développés et les pays en développement et créer un nouveau système financier mondial qui profite à tous", a-t-il plaidé. Le chef de l'ONU   a également appelé à une "action urgente" sur le climat, notant qu'il n'oubliera jamais la "dévastation" dont il a été témoin au Pakistan, un événement inimaginable auparavant. Aussi a-t-il exhorté les pays développés à tenir leurs promesses et à soutenir les pays en développement à l'heure où ces derniers "s'adaptent à l'aggravation des impacts climatiques". Antonio Guterres a ajouté qu'ils devaient présenter des feuilles de route crédibles pour tenir leur promesse de 100 milliards d'USD par an et doubler le financement de cette adaptation à 40 milliards d'USD par an dans un premier temps, "car les besoins sont estimés à 300 milliards d'USD par an pour l'adaptation dans le monde en développement". Le Groupe des 77 et la Chine aux Nations unies est une coalition de 134 pays en développement, conçue pour promouvoir les intérêts économiques collectifs de ses membres et créer une capacité de négociation conjointe renforcée à l'ONU. Le Pakistan assure aujourd'hui la présidence tournante de cette organisation dont le siège est à Genève.
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