Le Soleil comme la plupart des autres étoiles deviendra une géante rouge au cours de son évolution et dans cette phase, il pourrait avaler des planètes qui composent son système. Ce phénomène est pratiquement certain pour Mercure et Vénus et pourrait aussi atteindre la Terre.
La théorie de la structure de l’évolution des étoiles qui est notamment repris dans le traité de Martin Schwarzschild, apparue après la seconde guerre mondiale, présente un exposé précis du devenir des étoiles comme le Soleil. L’observation dans la Voie Lactée d’étoiles similaires au Soleil mais plus âgées et leur évolution a permis de confirmer que le Soleil deviendra une géante rouge dans environ cinq milliards d’années et que ses couches supérieures se dilateront.
Les calculs réalisés suggèrent que le Soleil gonflera tellement qu’il pourrait avaler les planètes éloignées jusqu’ à la Terre mais que celle-ci sera devenue invivable bien avant en raison de l’augmentation de la luminosité du Soleil qui aura fait évaporer les océans. Jusqu’à présent la puissance des ordinateurs et les techniques numériques ne permettaient pas de simuler ce qui pouvait se passer dans les couches externes dilatées du Soleil.
Les résultats de la simulation réalisée par Ricardo Yarza, doctorant en astrophysique, avec le soutien d’Enrico Ramirez-Ruiz, professeur d’astronomie et d’astrophysique et Dongwook Lee, professeur agrégé de mathématiques appliquées, à l’université de Californie à Santa Cruz, ont été publié dans the Astrophysical Journal.
Le projet consistait à réaliser une simulation partielle de l’écoulement du fluide des couches externes d’une étoile devenue une géante rouge autour d’une planète en tenant compte de sa taille et de sa masse. Le fluide peut exercer une force de frottement susceptible de modifier l’orbite de la planète et en retour l’énergie issue du frottement et du mouvement de la planète autour de son étoile, peut modifier les couches supérieures de l’étoile et même supprimer l’enveloppe supérieure.
Un communiqué de l’université de Californie à Santa Cruz explique que les simulations montrent que les conséquences de l’interaction entre une planète et le gaz chaud dans l’enveloppe externe d’une étoile comme le Soleil vont dépendre de la taille de la planète et du degré d’évolution de l’étoile.
Ricardo Yarza explique que les simulations de ces processus physiques sont difficiles à réaliser en raison de la forte disparité d’échelle possible entre l’étoile et la planète, l’étoile pouvant être des milliers de fois plus grande que la planète. Afin de palier à cette difficulté d’échelle, la simulation qu’il a effectuée se concentre sur une petite section de l’étoile centrée sur la planète pour comprendre le flux et mesurer les forces de traînée agissant sur la planète.
Après la phase géante rouge, une étoile comme le Soleil deviendra une naine blanche et sa masse sera contenue dans une sphère de matière dégénérée de la taille de la Terre. Des observations sur des étoiles hors du systèmes solaires ont mis en évidences que des exoplanètes pouvaient s’être installées sur des orbites rapprochées par rapport à l’étoile et une des raisons pressenties est liée à la phase de transformation en géante rouge de l’étoile.
Pendant cette phase, les forces de traînée exercées par des gaz ont fait perdre de l’énergie aux orbites des planètes qui se sont rapprochées de l’étoile, comme cela arriverait avec la Terre et les forces de frottement en haute atmosphères pourraient aussi être suffisantes pour entraîner la chute des satellites. Les calculs effectués ont également permis de découvrir qu’une étoile qui engloutissait une planète pouvait augmenter sa luminosité pendant plusieurs milliers d’années
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