Économie

Jack Ma et la liberté d’expression

Jack Ma et la liberté d’expression

Jack Ma, le fondateur d’Ali Baba est devenu l’un des hommes le plus riche de Chine et pour augmenter son hégémonie s’est ouvert à la diversification d’activités , notamment en devenant un acteur incontournable du secteur bancaire chinois ; Dans ce cadre, l’homme connu pour ses sorties médiatiques a vivement critiqué le système financier chinois devant des dignitaires du parti communiste en octobre 2020 puis a mystérieusement disparu pour ne réapparaître en public seulement en janvier 2021, cette absence étant directement liée à sa critique des banques chinoises qu’il accuse de vouloir contrôler le monde de la finance électronique chinoise.

Avant la disparition de Ma, la conséquence de cette disgrâce a été dans premier temps la suspension en novembre 2020 de l’entrée en bourse de la filiale financière d’Ali Baba, le groupe Ant et la baisse du prix des actions du groupe Ma. La critique formulée par Ma et surtout ses conséquences sont révélatrices de la ligne rouge qu’il ne faut pas franchir entre ce que le Parti autorise à faire, un certain laisser faire libéral dans certain cas, et ce qu’il autorise à dire, un strict respect des préceptes communistes.

Parallèlement à la réapparition de Ma en janvier 2021, les autorités chinoises se sont lancées dans le contrôle et des sanctions envers les géants du numériques, comme Ali Baba, mais aussi Tencent et Baidu pour avoir enfreint les règles antitrust. Ces actions visent à rappeler qu’en Chine le contrôle de l’activité économique par le Parti reste d’un intérêt supérieur à la libre entreprise quelle que soit la taille des entreprises.

Pour preuve, l’accord trouvé par le groupe Ant en février 2021 avec les autorités bancaires pour transférer ses activités dans une holding qui sera gérée comme une banque dépendante du système bancaire central, alors que Ma avait précédemment critiqué le fonctionnement de ce système.

Share on

Comment here