Un exemple des limites rencontrées dans l’utilisation et l’interprétation des données issues des tests de QI peut être donné avec le classement des QI par pays et par race, réalisé en référence au livre «IQ and the Wealth of Nations » publié en 2002, par Richard Lynn, un psychologue britannique signataire notamment de la tribune Mainstream Science on Intelligence en 1994 dans le Wall Street Journal qui revendique la prépondérance de la génétique dans le développement de l’intelligence, et Tatu Vanhanen, un sociologue finlandais qui estime notamment que les différences ethniques en matière d’intelligence constituent le facteur explicatif principal de la pauvreté.
En fonction des QI nationaux moyens calculés en 2012, les trois premiers pays ou régions sont Singapour avec un QI de 107, Hong-Kong avec un QI de 106 et la Chine avec un QI de 106, le premier pays non asiatique étant la Finlande avec un QI de 101, en huitième position. En utilisant ces informations et en faisant un lien avec la catégorisation raciale d’une population, le classement devient le suivant :
-
Asiatiques de l’Est : QI de 106
-
Européens : QI de 99
-
Asiatiques du Sud-Est : QI de 90
-
Population insulaire du Pacifique : QI de 85
-
Africains du Nord et moyen-orientaux : QI de 84
-
Africains : QI de 67
https://intelligence-humaine.
Les raisons qui remettent en cause les résultats de ce classement sont les mêmes que celles qui questionnent l’efficacité des tests mesurant le QI de manière générale. Les détracteurs de l’étude estiment que les tests utilisés, même ceux qualifiés de culturellement neutres, ne sont pas adaptés d’une culture à l’autre et donc pas adaptés entre des pays de différentes cultures. Les mêmes tests n’ont pas n’ont plus été utilisés dans tous les pays, si bien que la comparaison s’effectue sur la base de tests différents. Les différences entre les pays proviennent également du contexte culturel et sociétal, comme le degré de développement du système éducatif avec le rôle de la scolarisation ou le développement du système de santé avec l’incidence des maladies infectieuses, ces deux domaines ayant un effet sur le développement d’une société et ainsi sur les résultats à des tests de QI. Les explications sur les différences entre les races en termes de QI ne peuvent se limiter à un seul type d’arguments et sont à relativiser, le rôle des gènes n’apparaissant cependant pas comme prédominant.
https://scilogs.fr/ramus-
Comment here