Crédits : ktsimage / iStock
Des chercheurs britanniques ont récemment présenté un nouveau concept de batterie à base d’algues qui pourrait à terme remplacer les batteries au lithium.
Cette nouvelle batterie au sodium serait plus écologique, plus performante et aurait une durée de vie plus longue. Actuellement, les batteries au lithium offrent des performantes satisfaisantes, mais le lithium appartient à la catégorie des terres rares et constitue ainsi un matériau couteux et difficilement exploitable.
Un des objectifs que s’est fixée la recherche en la matière est de trouver des solutions alternatives, moins coûteuses, présentant un impact sur les populations et sur l’environnement moins important et qui tiennent compte de la possibilité de recycler les matériaux afin de limiter l’épuisement des ressources naturelles.
Les chercheurs de l’université de Bristol au Royaume-Uni, associés à l’University Collège de Londres, présentent, dans une publication de la revue Advanced Materials du 20 septembre 2022, les caractéristiques de la batterie sodium-métal. L’intérêt du sodium est qu’il représente un élément abondant dont l’exploitation est plus durable et moins destructrice de l’environnement que le lithium, en plus de proposer de meilleures performances au niveau des batteries.
Mais un problème technique identifié sur ce type de batterie ne leur permettait pas jusqu’à présent de se substituer aux batteries lithium et empêchait sa commercialisation. Ce problème concerne la formation de dendrites, des filaments tentaculaires qui se forment lors de l’utilisation de la batterie.
Ces filaments percent la membrane qui sépare les deux électrodes et provoquent un court-circuit. Les chercheurs britanniques ont trouvé le moyen d’éviter à la membrane des batteries sodium-métal d’être percée par ces filaments grâce à l’utilisation d’un nouveau séparateur à base d’algues brunes qui empêche la pénétration des cristaux formés par le sodium.
Professor Stephen Eichhorn
Les chercheurs font valoir que cette nouvelle batterie présente à la fois une densité d’énergie qui arrive à être maintenue à un niveau élevé après 1.000 cycles de charges/décharges et une durée de vie plus longue, une meilleure capacité de stockage et une alternative écologique au lithium qui consomme une grande quantité d’eau pour son exploitation.
L’un des collaborateurs à l’étude, le professeur Steve Eichhorne, estime que ce travail démontre vraiment que des formes plus vertes de stockage d’énergie sont possibles, sans être destructrices pour l’environnement dans leur production.
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