Renault se retire de la Russie

Le groupe industriel et automobile Renault a vendu ses actifs en Russie à l’Etat russe, ont annoncé séparément les deux parties lundi 16 mai, le groupe français précisant qu’il conserve l’option de racheter ses parts dans Avtovaz, fabricant de la Lada, pendant six ans. Cette vente fait suite à l’opération russe en Ukraine.

“Des accords ont été signés pour un transfert des actifs russes du groupe Renault à la Fédération de Russie et au gouvernement de Moscou”, a déclaré le ministère russe de l’Industrie et du Commerce dans un communiqué.

Le groupe Renault a confirmé la vente de sa participation de près de 68% dans Avtovaz, le principal constructeur automobile en Russie. Mais le groupe français a précisé qu’il conserverait l’option de rachat de ses parts pendant six ans. Aucun détail financier n’a été fourni lundi 16 mai, mais le ministre russe de l’Industrie et du Commerce, Denis Manturov, avait déclaré en avril que Renault envisageait de vendre ses actifs russes pour “un rouble symbolique”.

“Aujourd’hui, nous avons pris une décision difficile mais nécessaire ; et nous faisons un choix responsable vis-à-vis de nos 45 000 salariés en Russie, tout en préservant la performance du groupe et notre capacité à revenir dans le pays à l’avenir, dans un contexte différent”, a déclaré le PDG de Renault, Luca de Meo, cité dans un communiqué du groupe.

Le conseil d’administration de Renault “a approuvé à l’unanimité la signature des accords de cession de 100% de la participation du Groupe Renault dans Renault Russie à la ville de Moscou et de sa participation de 67,69% dans Avtovaz à NAMI (l’Institut central de recherche et de développement des automobiles et des moteurs)”, selon le communiqué, dans lequel Renault n’a pas donné de montant.

Sergei Sobyanin, qui est le maire de Moscou, a mentionné pour sa part que Renault avait décidé de fermer son usine près de la capitale russe, qui produit des voitures Nissan et Renault. La Russie est le deuxième marché du groupe Renault dans le monde derrière l’Europe, avec près de 500 000 véhicules vendus en 2021, mais la présence du groupe dans le pays est remise en question depuis le début de l’opération russe en Ukraine.

Le groupe automobile est également confronté à des problèmes logistiques en raison d’une pénurie de composants importés causée par les sanctions occidentales. Avtovaz a dû envoyer ses employés en congés payés pendant trois semaines en avril, stoppant la majeure partie de sa production.