AFP
 
 
Selon la très sérieuse revue Nature, la thèse de 3,2 millions de décès liés au Covid, soit six fois plus que les chiffres du gouvernement, est confirmée. De quoi alourdir le bilan mondial des décès et faire craindre des situations similaires dans d’autres pays.
 
Pour tenter de minimiser l’ampleur du Covid à l’échelle mondiale, de nombreux “rassuristes” font souvent des comparaisons avec d’autres pandémies survenues dans le passé. Avec un total de 5,4 millions de décès officiellement déclarés dans le monde, nous sommes en effet loin du terrible bilan de la peste noire, qui aurait tué environ 200 millions de personnes au milieu du 14e siècle.

Il est clair que la médecine a progressé et que la mortalité due au SRAS-CoV-2 n’est pas similaire, de sorte qu’il convient aujourd’hui de se méfier des comptages officiels. Outre le fait que l’épidémie se poursuit activement et continue de tuer, mais surtout les résultats des vagues précédentes restent très peu fiables dans certains pays. Celui présenté par l’Inde en particulier. Le 6 janvier dernier, la prestigieuse revue scientifique Science rapportait 
qu'”un épidémiologiste de renom qui affirmait que le pays avait été épargné par le pire du Covid-19 a effectué une nouvelle analyse rigoureuse des données de mortalité disponibles”. Il a conclu qu’il avait largement tort.
 
Le temoignage de  Prabhat Jha, qui évolue à l’Université de Toronto, “l’Inde compte un nombre de décès dus au Covid-19 ‘considérablement plus élevé’ que ne le suggèrent les rapports officiels – près de 3 millions, soit plus de six fois plus que ce que le gouvernement a reconnu et le nombre le plus élevé de tous les pays.” Science, qui publie les travaux de l’équipe de chercheurs, souligne que ces travaux “pourraient inciter d’autres pays présentant des taux de mortalité anormalement bas à faire l’objet d’un examen minutieux et faire grimper le nombre total de victimes de la pandémie dans le monde”.

Apres tous ces d
érapages , des chercheurs et des chiffres “officiels” en Inde , les chercheurs ont notamment réalisé leurs estimations à l’aide des données obtenues d’un institut de sondage indépendant. Ce dernier a interrogé au téléphone près de 140.000 personnes à travers l’Inde, demandant si quelqu’un dans chaque foyer était mort du Covis-19. Les retours des populations ont ainsi été comparés avec les données qui étaient attendues si l’on se fiait aux relevés gouvernementaux. Et les experts n’ont pas tardé à observer d’importants écarts, confirmant l’hypothèse d’une sous-évaluation massive des décès. D’autres méthodes ont ensuite été utilisées afin d’affiner leurs conclusions.

Un des responsables de l’OMS a fortement apprécié cette démarche de calcul et a déclar
é “La conception de l’étude est solide”, a réagi une responsable de l’OMS, estimant que “les pays peuvent s’inspirer de cette approche” pour proposer des estimations de surmortalité. L’Organisation mondiale de la Santé, a-t-elle ajouté, travaille, elle aussi, de son côté à une évaluation des décès à l’échelle mondiale, basée non pas sur les seules données officielles, mais sur des analyses contournant les sous-déclarations telles que celles observées en Inde.

Concernant les recents rapports des chercheurs , les autorités indiennes sont clairement incriminées par les chercheurs depuis de longs mois, les différences majeures entre les bilans officiels et officieux s’expliqueraient autant pas la volonté de cacher l’ampleur de l’épidémie, que par une désorganisation massive du système de santé. Les outils mis en place pour le recensement des décès présentaient en effet des dysfonctionnements majeurs avant la survenue du Covid, si bien que des données manquaient déjà en 2018. La crise sanitaire qui a suivi n’a donc sans doute fait qu’accentuer la désorganisation d’un pays six fois plus vaste que la France, et qui compte pas moins d’1,4 milliard d’habitants.
 
Il faut reconnaitre que l’Inde , laisse filtrer les informations et laisse les chercheurs faire leur travail afin de comprendre l’ampleur de cette épidémie en Inde , ce n’est pas le cas en Chine ou toutes les informations sont censurées et ils ont refusé de donner les informations nécessaires a  l’OMS , ce qui aurait pu permettre aux chercheurs du monde entier de mieux apprehender cette épidémie et de mieux s’en protéger .
 
Si en Inde , qui est très proche de la Chine en terme géographique et en terme de population , compte un minimum de 3 millions de décès , il est clair que les chiffres officiels de Beijing sur le nombre de décès depuis Janvier 2020 qui est de 4,636 , paraissent ridicules .
Il est grand temps que la Chine donne les vrais chiffres .

 

Share on
Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

unnamed - 2022-01-11T094803.900

Que se passe-t-il en Inde ?

AFP
  Selon la très sérieuse revue Nature, la thèse de 3,2 millions de décès liés au Covid, soit six fois plus que les chiffres du gouvernement, est confirmée. De quoi alourdir le bilan mondial des décès et faire craindre des situations similaires dans d'autres pays.
 Pour tenter de minimiser l'ampleur du Covid à l'échelle mondiale, de nombreux "rassuristes" font souvent des comparaisons avec d'autres pandémies survenues dans le passé. Avec un total de 5,4 millions de décès officiellement déclarés dans le monde, nous sommes en effet loin du terrible bilan de la peste noire, qui aurait tué environ 200 millions de personnes au milieu du 14e siècle.

Il est clair que la médecine a progressé et que la mortalité due au SRAS-CoV-2 n'est pas similaire, de sorte qu'il convient aujourd'hui de se méfier des comptages officiels. Outre le fait que l'épidémie se poursuit activement et continue de tuer, mais surtout les résultats des vagues précédentes restent très peu fiables dans certains pays. Celui présenté par l'Inde en particulier. Le 6 janvier dernier, la prestigieuse revue scientifique Science rapportait qu'"un épidémiologiste de renom qui affirmait que le pays avait été épargné par le pire du Covid-19 a effectué une nouvelle analyse rigoureuse des données de mortalité disponibles". Il a conclu qu'il avait largement tort. Le temoignage de  Prabhat Jha, qui évolue à l'Université de Toronto, "l'Inde compte un nombre de décès dus au Covid-19 'considérablement plus élevé' que ne le suggèrent les rapports officiels - près de 3 millions, soit plus de six fois plus que ce que le gouvernement a reconnu et le nombre le plus élevé de tous les pays." Science, qui publie les travaux de l'équipe de chercheurs, souligne que ces travaux "pourraient inciter d'autres pays présentant des taux de mortalité anormalement bas à faire l'objet d'un examen minutieux et faire grimper le nombre total de victimes de la pandémie dans le monde".

Apres tous ces dérapages , des chercheurs et des chiffres "officiels" en Inde , les chercheurs ont notamment réalisé leurs estimations à l'aide des données obtenues d'un institut de sondage indépendant. Ce dernier a interrogé au téléphone près de 140.000 personnes à travers l'Inde, demandant si quelqu'un dans chaque foyer était mort du Covis-19. Les retours des populations ont ainsi été comparés avec les données qui étaient attendues si l'on se fiait aux relevés gouvernementaux. Et les experts n'ont pas tardé à observer d'importants écarts, confirmant l'hypothèse d'une sous-évaluation massive des décès. D'autres méthodes ont ensuite été utilisées afin d'affiner leurs conclusions.
Un des responsables de l'OMS a fortement apprécié cette démarche de calcul et a déclaré "La conception de l'étude est solide", a réagi une responsable de l'OMS, estimant que "les pays peuvent s'inspirer de cette approche" pour proposer des estimations de surmortalité. L'Organisation mondiale de la Santé, a-t-elle ajouté, travaille, elle aussi, de son côté à une évaluation des décès à l'échelle mondiale, basée non pas sur les seules données officielles, mais sur des analyses contournant les sous-déclarations telles que celles observées en Inde.
Concernant les recents rapports des chercheurs , les autorités indiennes sont clairement incriminées par les chercheurs depuis de longs mois, les différences majeures entre les bilans officiels et officieux s'expliqueraient autant pas la volonté de cacher l'ampleur de l'épidémie, que par une désorganisation massive du système de santé. Les outils mis en place pour le recensement des décès présentaient en effet des dysfonctionnements majeurs avant la survenue du Covid, si bien que des données manquaient déjà en 2018. La crise sanitaire qui a suivi n'a donc sans doute fait qu'accentuer la désorganisation d'un pays six fois plus vaste que la France, et qui compte pas moins d'1,4 milliard d'habitants.
 Il faut reconnaitre que l'Inde , laisse filtrer les informations et laisse les chercheurs faire leur travail afin de comprendre l'ampleur de cette épidémie en Inde , ce n'est pas le cas en Chine ou toutes les informations sont censurées et ils ont refusé de donner les informations nécessaires a  l'OMS , ce qui aurait pu permettre aux chercheurs du monde entier de mieux apprehender cette épidémie et de mieux s'en protéger . Si en Inde , qui est très proche de la Chine en terme géographique et en terme de population , compte un minimum de 3 millions de décès , il est clair que les chiffres officiels de Beijing sur le nombre de décès depuis Janvier 2020 qui est de 4,636 , paraissent ridicules .Il est grand temps que la Chine donne les vrais chiffres .

 

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *