Purifier l’eau de mer plus vite

 

L’accès à l’eau est une problématique qui touche un nombre toujours croissant d’individus, environ 460 millions d’africains devraient être concernés par ce problème d’accès à l’eau et 260 millions de personnes pourraient souffrir de pénurie d’eau d’ici 2050. Si l’eau couvre 70% de la surface terrestre, l’eau douce se raréfie de plus en plus et lorsque des systèmes de dessalement de l’eau de mer sont en place, environ la moitié de l’eau traitée est convertie en eau potable.

Les procédés traditionnels de dessalement sont souvent énergivores et d’une efficacité relative. Des scientifiques de l’université de Tokyo, menés par Yoshimiti Itō du département de chimie et de biotechnologie, se sont intéressés à la propriété du téflon, un composé fluoré hydrophobe et hydrofuge, utilisé comme revêtement antiadhésif sur les ustensiles de cuisine mais aussi dans certaines canalisations pour faciliter l’écoulement de l’eau.

Les scientifiques ont ainsi étudié le comportement des tuyaux revêtus de fluor sur différentes échelles, allant jusqu’au nanomètre. Yoshimiti Itō explique que l’équipe souhaitait savoir si les nanocanaux fluorés pouvaient filtrer de manière sélective certaines substances chimiques comme l’eau et les sels notamment et a elle a décidé de créer un échantillon de travail après avoir effectué des simulations informatiques.

Il existe actuellement deux manières de dessaler l’eau qui sont toutes deux très énergivore, la première consiste à utiliser la chaleur pour évaporer l’eau salée et la seconde consiste à utiliser la pression pour forcer l’eau salée dans une membrane qui bloque le sel. L’étude réalisée par l’université de Tokyo suggère que la méthode testée avec des nanotubes de fluor utilise très peu d’énergie. Les scientifiques ont créé des membranes filtrantes composées d’anneaux fluorés nanoscopiques de différentes tailles et ont notamment testé et évalué l’efficacité d’anneaux de un à deux nanomètres.

Ces canaux ont présenté une nette amélioration par rapport aux filtres traditionnels et sont jusqu’à 2.400 fois plus rapides que les appareils industriels types. La prochaine étape consistera à transférer les tests aux dimensions nanométriques à des dimensions plus importantes pour avoir d’ici quelques années, selon Yoshimiti Itō, des diamètres d’environ un mètre. L’intérêt de ce principe est qu’il pourrait aussi fonctionner pour réduire les émissions d’autres déchets industriels, dont le dioxyde de carbone.

https://fr.futuroprossimo.it/2022/06/purifica-acqua-salata/

 

Share on
Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

unnamed - 2022-06-21T135743.248

Purifier l’eau de mer plus vite

 

L’accès à l’eau est une problématique qui touche un nombre toujours croissant d’individus, environ 460 millions d’africains devraient être concernés par ce problème d’accès à l’eau et 260 millions de personnes pourraient souffrir de pénurie d’eau d’ici 2050. Si l’eau couvre 70% de la surface terrestre, l’eau douce se raréfie de plus en plus et lorsque des systèmes de dessalement de l’eau de mer sont en place, environ la moitié de l’eau traitée est convertie en eau potable.

Les procédés traditionnels de dessalement sont souvent énergivores et d’une efficacité relative. Des scientifiques de l’université de Tokyo, menés par Yoshimiti Itō du département de chimie et de biotechnologie, se sont intéressés à la propriété du téflon, un composé fluoré hydrophobe et hydrofuge, utilisé comme revêtement antiadhésif sur les ustensiles de cuisine mais aussi dans certaines canalisations pour faciliter l’écoulement de l’eau.

Les scientifiques ont ainsi étudié le comportement des tuyaux revêtus de fluor sur différentes échelles, allant jusqu’au nanomètre. Yoshimiti Itō explique que l’équipe souhaitait savoir si les nanocanaux fluorés pouvaient filtrer de manière sélective certaines substances chimiques comme l’eau et les sels notamment et a elle a décidé de créer un échantillon de travail après avoir effectué des simulations informatiques.

Il existe actuellement deux manières de dessaler l’eau qui sont toutes deux très énergivore, la première consiste à utiliser la chaleur pour évaporer l’eau salée et la seconde consiste à utiliser la pression pour forcer l’eau salée dans une membrane qui bloque le sel. L’étude réalisée par l’université de Tokyo suggère que la méthode testée avec des nanotubes de fluor utilise très peu d’énergie. Les scientifiques ont créé des membranes filtrantes composées d’anneaux fluorés nanoscopiques de différentes tailles et ont notamment testé et évalué l’efficacité d’anneaux de un à deux nanomètres.

Ces canaux ont présenté une nette amélioration par rapport aux filtres traditionnels et sont jusqu’à 2.400 fois plus rapides que les appareils industriels types. La prochaine étape consistera à transférer les tests aux dimensions nanométriques à des dimensions plus importantes pour avoir d’ici quelques années, selon Yoshimiti Itō, des diamètres d’environ un mètre. L’intérêt de ce principe est qu’il pourrait aussi fonctionner pour réduire les émissions d’autres déchets industriels, dont le dioxyde de carbone.

https://fr.futuroprossimo.it/2022/06/purifica-acqua-salata/

 

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *