La meilleure protection contre ce tsunami “Omicron” ? De nombreux spécialistes recommandent le port d’un masque FFP2. Une étude récente a en effet montré qu’avec un bec de canard, le risque d’être infecté par une personne contaminée n’est que de 0,4%. La raison, un tissu plus filtrant, tandis que sa forme particulière laisse passer moins d’air.
“Le masque FFP2 est occlusif tout le long de la peau, il n’y a pas de brèches”, explique dans la vidéo du 20H de TF1 en tête de cet article le professeur Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation médicale et toxicologique de l’hôpital Lariboisière à Paris. “Nous pouvons donc le recommander par rapport au masque chirurgical, d’abord pour les personnes à haut risque de développer une forme grave de la maladie, par exemple pour celles qui n’ont pas été vaccinées, mais aussi pour les personnes âgées, plus fragiles”, poursuit-il.
Autre alternative, le port de deux masques, qui offrirait une protection renforcée contre la propagation aérienne du coronavirus.
Durant l’hiver 2021, les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) avaient fait des simulations en laboratoire sur la réduction des fuites avec un masque en tissu superposé à un masque chirurgical, puis avec un masque chirurgical dont les élastiques sont attachés près des bords repliés vers l’intérieur.
Le résultat était que le masque chirurgical non attaché et le masque en tissu ne bloquaient respectivement que 42 % et 44,3 % des aérosols dispersés par une toux, alors que la combinaison des deux offrait une protection de 92,5 %. Dans une autre expérience, l’exposition à une personne infectée non masquée était réduite de 83% avec un double masque et de 64,5% avec un masque attaché sur le visage ou en plastique, ou un cache-cou en nylon porté par-dessus un masque chirurgical.
L’épidémiologiste Philippe Amouyel, épidémiologiste reconnu, interrogé ce lundi par LCI, l’utilisation d’un masque en tissu pour bien plaquer le masque chirurgical est plutôt judicieuse, “surtout en ce moment face à la variante Omicron, beaucoup plus contagieuse”, car le masque chirurgical “a quatre points d’entrée et laisse donc l’air s’échapper sur les côtés”. “Si vous avez de la buée sur vos lunettes, c’est une bonne indication que ce n’est pas très étanche. Du coup, si vous avez un petit visage, il faut savoir le mettre, tourner les élastiques pour qu’il colle bien, ce qui n’est pas toujours évident”, explique-t-il. Avant de préciser : “L’objectif de ce deuxième masque en tissu n’est pas de filtrer deux fois plus, mais de rendre étanche le masque chirurgical”.
Ainsi, selon Philippe Amouyel, le port d’un double masque est une bonne option, notamment pour les personnes qui auraient des difficultés à se procurer un masque FFP2, dont la principale caractéristique est d’être plus étanche. Aux États-Unis, le pays qui a connu le plus de décès au monde dus au Covid-19, cette pratique est déjà courante.
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