En complément des vaccins pour lutter contre la Covid-19, la France a acheté de nombreuses doses d’autres traitements, comme le Paxlovid pour 500.000 doses ou l’Evusheld pour 150.000 doses.
Le Paxlovid, destiné aux personnes à risques pour leur éviter qu’elles ne développent une forme grave et se retrouvent en réanimation, doit être administré dans les cinq jours qui suivent le début des symptômes.
L’Evusheld peut être utilisé de la même façon ou à titre préventif et concerne les malades immunodéprimés pour lesquels la vaccination ne fonctionne pas. Si l’objectif affiché au départ était de réduire les décès et soulager les hôpitaux, des spécialistes ont alerté, avant même que ces médicaments ne soient disponibles, sur les difficultés prévisibles à les administrer aux patients.
Comme l’indique le Professeur Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, le succès dépend de la sensibilisation des malades et des professionnels à leur utilisation car si ces médicaments arrivent trop tard, ils ne serviront à rien.
L’épidémiologiste Dominique Costagliola s’inquiétait aussi du nombre de personnes susceptibles d’avoir accès à ces médicaments dans le bon timing sachant que les premiers interlocuteurs des malades, les médecins de ville, sont déjà débordés.
Ces alertes, effectuées avant la mise sur le marché des deux médicaments, n’ont pas permis d’en garantir une large diffusion puisque l’Evusheld a été distribué à moins de 20.000 doses début avril selon l’agence nationale de sécurité du médicament alors qu’il est disponible depuis mi-décembre et que le Paxlovid a quant à lui été distribué à 5.648 doses depuis début février.
Alors que la France fait face à une sixième vague et des milliers de décès supplémentaires, le Professeur Gilles Pialloux, chef de service d’infectiologie à l’hôpital Tenon à Paris, estime qu’il y a eu une véritable perte de chance pour les patients au regard de l’évolution de l’épidémie.
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