Les licornes françaises ont toujours le vent en poupe : malgré un environnement économique et des perspectives d’entrée en Bourse plus sombres, les levées de fonds ont fortement progressé au premier semestre, selon le baromètre EY du capital-risque.
Durant le premier semestre 2022, les start-up françaises ont réalisé 362 opérations de ce type, pour un montant cumulé de 8,4 milliards d’euros, en hausse de 63% sur un an, détaille cette étude publiée dimanche 17 juillet.
Il faut reconnaitre que c’est ‘”une performance remarquable dans un contexte où les conditions économiques mondiales ont engendré une forte volatilité” des valeurs de la technologie, a déclaré Franck Sebag, associé du cabinet de conseil, cité dans le baromètre.
Malgré tout, le nombre de levées a pourtant baissé de 13%, mais l’écosystème a profité d’un doublement des tours de table de plus de 100 millions d’euros, correspondant aux “fonds de croissance” dont l’investissement était très attendu pour faire franchir une étape aux jeunes pousses françaises. Ceux-ci sont désormais à l’origine de 53% du total des fonds levés, contre 39% l’an passé.
Il y a des importantes opérations comme la FinTech dédiée aux professionnels Qonto a levé 486 millions d’euros, le spécialiste de l’évaluation de la performance sociale et environnementale des entreprises Ecovadis 478 millions d’euros et le champion du reconditionné Back Market 450 millions d’euros.
Il y a, six nouvelles licornes (des sociétés valorisées à plus d’un milliard d’USD) sont nées en France au premier semestre, alors que le président Emmanuel Macron a fixé un nouvel objectif de 100 licornes en 2030.
Les sociétés qui s’attaquent aux défis climatiques et environnementaux (cleantech) ont par ailleurs vu leurs montants levés multipliés par quatre sur la période.
La France revient à la deuxième place européenne, explique EY, devant l’Allemagne, dont les investissements dans les start-up sont en perte de vitesse, mais encore loin derrière le Royaume-Uni et ses 18,4 milliards d’euros levés sur la période.
La question se pose désormais de la “sortie” de ces jeunes entreprises vers le marché boursier, qui s’est “complètement refermé au premier semestre en Europe comme aux États-Unis”, explique M. Sebag.
Quelques introductions en Bourse ont toutefois pu avoir lieu grâce aux spac, ces véhicules financiers cotés pour fusionner avec des sociétés souhaitant entrer en Bourse, mais leurs sponsors ont ces derniers mois eu plus de mal à obtenir un chèque en blanc de la part de leurs investisseurs.
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