Le soleil , les plages , les calanques , les villes de Cassis et Sausset les pins très proches , la Sainte Victoire et le vieux port de Marseille si cher a Marcel Pagnol . Le TGV a rendu la ville Phocéenne a moins de 3 heures de la capitale et avec les différents confinements , le Parisiens rêvent de soleil , d’espace, de ciel bleu et ils sont prêts à casser leur tirelire pour se payer cet espace de liberté sur la Méditerranée . Le problème étant que les prix sont devenus inabordables pour les Marseillais qui n’ont plus les moyens de se loger dans leur ville .
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon la chambre des notaires, le volume des actes de ventes de logements – neuf et ancien confondus – avait augmenté au 30 juin de 13 %, comparé à 2019. Et, fait nouveau, la chambre a découvert un nouveau profil d’acheteurs : des Franciliens, qui représentent 7,3% des ventes depuis un an. Concrètement, cela ne représente “que” 540 ventes sur un total de 7.403. Mais cela suffit à dérouter un marché peu habitué aux pratiques observées dans la capitale.
“Quand nous mettons un bien sur le marché, il suffit d’une journée pour avoir 15 visites. Il n’y a plus de négociations du tout, certains achètent par téléphone. Cela ne se faisait pas avant”, raconte à LCI Charlotte Bret. Selon cette consultante chez ACP Sud Immobilier, les clients de la capitale ont tous les mêmes critères de recherche : “Ils veulent un extérieur, au minimum une terrasse. Ils se précipitent, car cela ne leur semble pas cher : une maison à Vauban, c’est l’équivalent d’un appartement parisien.”
Au pied de Notre-Dame-de-la-Garde, ce secteur réputé pour sa vie de quartier et ses maisons de ville fait partie du triangle d’or prisé par les Parisiens. Tout comme Bompard et Endoume, dans le 7ᵉ arrondissement, où les prix se sont envolés de 13 %). Plus à l’Est, dans le 12ᵉ, les montants pour les villas s’envolent : +19,5% à la Fourragère. Un appartement avec vue sur le Vieux-Port peut partir à 10.000 euros du mètre carré ! C’est autant que dans certains arrondissements de la capitale.
L’effet de mode a rapidement essoré le marché, désormais confronté à une raréfaction des biens dans les secteurs convoités. Sans parler de l’effet Airbnb : nombreux sont les propriétaires à préférer louer leur appartement le temps d’un weekend plutôt que de mettre en vente. L’Observatoire de l’immobilier de Provence, lui, a alerté en septembre sur une baisse des permis de construire depuis deux ans, empêchant de nombreux habitants d’accéder à la propriété.
La mairie de Marseille essaye de stopper cette bulle immobilière . Elle tente de cibler les quelque 9.000 logements réservés à la location de courte de durée, davantage prisé des investisseurs qui peuvent y trouver, selon les études, un taux de rentabilité net moyen de 6.5%. Le Conseil municipal a ainsi voté en septembre une augmentation de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. La majoration est passée de 20% à 60%. Pas sûr que cela suffise à décourager les futurs acquéreurs.
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