Les chiffres sont mauvais pour les entrepreneurs, car ils ont perdu 18.519 emplois au premier semestre 2022.
Les propriétaires d’hôtels, de restaurations et des débits de boissons (+60,8%) sont particulièrement touchés par cette hausse qui varie fortement d’une région à l’autre, d’après les chiffres compilés par le cabinet Altarès auprès des tribunaux de commerce pour l’Association patronale GSC.
La GSC incite les entrepreneurs à s’assurer contre le risque de perte d’emploi auprès d’assureurs privés, les chefs d’entreprise n’étant pas indemnisés par Pôle emploi à la différence des salariés.
L’augmentation atteint 63,4% sur un an dans les Hauts-de-France, et 43,5% en Bourgogne-Franche-Comté, contre seulement 10,2% en Ile-de-France.
Les emplois perdus par des chefs d’entreprise concernent dans 88% des cas des patrons de très petites entreprises (TPE) réalisant moins de 500.000 euros de chiffre d’affaires.
Concernant 75% d’entre eux, ils sont à la tête de structures de moins de trois salariés, sachant que les micro-entreprises (auto-entrepreneurs) ne sont pas pris en compte par l’étude.
Les “patrons” de plus de 20 salariés continuent eux à voir leurs pertes d’emploi baisser, de 13% pour les structures comprises entre 20 et 49 salariés et de 16,3% pour celles de plus de 50 salariés.
L’évolution des pertes d’emploi des patrons suit de près celle des défaillances d’entreprises, qui ont commencé à augmenter cette année après avoir baissé de près de 50% en 2020 et 2021, en raison des mesures protectrices pour la trésorerie des entreprises mises en place durant la crise de la COVID-19.
“La crise n’est pas derrière nous, elle est devant nous”, a déclaré le président de l’association GSC, Anthony Streicher, qui n’exclut pas que le niveau de 50.000 à 60.000 chefs d’entreprise perdant leur emploi chaque année avant la crise sanitaire soit dépassé.
L’âge médian des chefs d’entreprises qui perdent leur emploi est de 46,7 ans
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