Le Web3 pourrait révolutionner la recherche scientifique

 

Avec le Web3, la blockchain pourrait faciliter le financement des recherches, l’accès aux connaissances scientifiques et le dépôt des brevets des inventions.

Le Web3 s’apparente à une transformation en profondeur de la façon d’écrire les codes informatiques et modifie également le fonctionnement et les organisations humaines. A l’heure actuelle, les principales illustrations de cette évolution concernent surtout l’art et les monnaies virtuelles qui font considérer cette évolution comme hautement spéculative et risquée.

Mais au niveau scientifique, de plus en plus d’acteurs de la recherche développent la decentralized science en construisant des outils à partir de la technologie des chaînes de blocs pour accélérer la capacité de la recherche à transformer notre quotidien, ce qui permet de repositionner les capacités d’actions au niveau des utilisateurs et de supprimer les intermédiaires.

Plusieurs évolutions sont envisageables, qu’elles concernent l’accès aux connaissances, le financement ou la propriété intellectuelle. Grâce à ces évolutions, le schéma actuel d’organisation de la recherche deviendrait obsolète car l’ensemble des intervenants, universités, éditeurs, fonds d’investissement ou avocats en propriété intellectuelle, ne serait pas en mesure de mobiliser les millions d’individus intéressés par la science à travers le monde.

Le premier domaine concerné est celui de l’accès aux connaissances car actuellement les chercheurs dépendent de leur capacité à publier dans des revues spécialisées pour asseoir leur légitimité et obtenir des financements. Avec la technologie des chaînes de blocs, les scientifiques pourraient obtenir des jetons en fonction des activités réalisées, qu’il s’agisse de publier en accès libre, de former, de tutorer ou d’analyser d’autres données mises à disposition.

Certaines de ces missions sont aujourd’hui peu valorisées mais participent à améliorer la connaissance scientifique comme ces équipes qui, à travers la planète ont collaboré pour permettre des comparaisons fiables sur l’épidémie de la Covid-19. Ces actions viendraient alors en complément et enrichir les diplômes obtenus.

Le deuxième domaine concerne le financement car le système actuel basé sur des subventions liées aux projets atteint parfois ses limites et se révèle très chronophage pour les chercheurs ayant l’obligation de compléter nombre de formulaires de demandes afin qu’ils soient évalués par le personnel administratif de la recherche.

Ce processus déjà critiqué par le passé a fait l’objet d’innovations sans pour autant aller assez loin pour permettre une véritable rupture, le financement par des fonds privés restant très sélectif et parfois insuffisant.

Le financement direct des scientifiques serait l’étape suivante, facilitée par la réputation acquise grâce aux chaînes de blocs et serait ouvert aux patients ou à toute personne intéressée, sous la forme d’une decentralized autonomous organization avec des consultations organisées en temps réel pour assurer le contrôle démocratique.

Le dernier domaine concerné est celui des brevets et de la propriété intellectuelle. Dans le système actuel, les coûts pour déposer des brevets sont relativement élevés et la procédure connaît de nombreux intermédiaires.

La création de NFT sur l’origine d’une invention deviendrait une solution sans intermédiaire ouvrant la voie à un brevet futur, selon un principe comparable au service e-Soleau mis en place par l’Institut national de la propriété intellectuelle. A titre d’exemple, la communauté VitaDao, forte de 4.000 membres intervient sur la longévité et la lutte contre le vieillissement.

En août 2021, elle décider d’émettre des jetons auprès de ses membres pour financer des travaux de recherche au laboratoire Scheibey-Knudsen et à l’université de Copenhague. En échange, la communauté a obtenu des droits prioritaires inscrits dans une NFT sur l’exploitation économique des résultats.

https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/innovation-financement-brevet-comment-le-web3-revolutionne-la-recherche_2170517.html

 

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Le Web3 pourrait révolutionner la recherche scientifique

 

Avec le Web3, la blockchain pourrait faciliter le financement des recherches, l’accès aux connaissances scientifiques et le dépôt des brevets des inventions.

Le Web3 s’apparente à une transformation en profondeur de la façon d’écrire les codes informatiques et modifie également le fonctionnement et les organisations humaines. A l’heure actuelle, les principales illustrations de cette évolution concernent surtout l’art et les monnaies virtuelles qui font considérer cette évolution comme hautement spéculative et risquée.

Mais au niveau scientifique, de plus en plus d’acteurs de la recherche développent la decentralized science en construisant des outils à partir de la technologie des chaînes de blocs pour accélérer la capacité de la recherche à transformer notre quotidien, ce qui permet de repositionner les capacités d’actions au niveau des utilisateurs et de supprimer les intermédiaires.

Plusieurs évolutions sont envisageables, qu’elles concernent l’accès aux connaissances, le financement ou la propriété intellectuelle. Grâce à ces évolutions, le schéma actuel d’organisation de la recherche deviendrait obsolète car l’ensemble des intervenants, universités, éditeurs, fonds d’investissement ou avocats en propriété intellectuelle, ne serait pas en mesure de mobiliser les millions d’individus intéressés par la science à travers le monde.

Le premier domaine concerné est celui de l’accès aux connaissances car actuellement les chercheurs dépendent de leur capacité à publier dans des revues spécialisées pour asseoir leur légitimité et obtenir des financements. Avec la technologie des chaînes de blocs, les scientifiques pourraient obtenir des jetons en fonction des activités réalisées, qu’il s’agisse de publier en accès libre, de former, de tutorer ou d’analyser d’autres données mises à disposition.

Certaines de ces missions sont aujourd’hui peu valorisées mais participent à améliorer la connaissance scientifique comme ces équipes qui, à travers la planète ont collaboré pour permettre des comparaisons fiables sur l’épidémie de la Covid-19. Ces actions viendraient alors en complément et enrichir les diplômes obtenus.

Le deuxième domaine concerne le financement car le système actuel basé sur des subventions liées aux projets atteint parfois ses limites et se révèle très chronophage pour les chercheurs ayant l’obligation de compléter nombre de formulaires de demandes afin qu’ils soient évalués par le personnel administratif de la recherche.

Ce processus déjà critiqué par le passé a fait l’objet d’innovations sans pour autant aller assez loin pour permettre une véritable rupture, le financement par des fonds privés restant très sélectif et parfois insuffisant.

Le financement direct des scientifiques serait l’étape suivante, facilitée par la réputation acquise grâce aux chaînes de blocs et serait ouvert aux patients ou à toute personne intéressée, sous la forme d’une decentralized autonomous organization avec des consultations organisées en temps réel pour assurer le contrôle démocratique.

Le dernier domaine concerné est celui des brevets et de la propriété intellectuelle. Dans le système actuel, les coûts pour déposer des brevets sont relativement élevés et la procédure connaît de nombreux intermédiaires.

La création de NFT sur l’origine d’une invention deviendrait une solution sans intermédiaire ouvrant la voie à un brevet futur, selon un principe comparable au service e-Soleau mis en place par l’Institut national de la propriété intellectuelle. A titre d’exemple, la communauté VitaDao, forte de 4.000 membres intervient sur la longévité et la lutte contre le vieillissement.

En août 2021, elle décider d’émettre des jetons auprès de ses membres pour financer des travaux de recherche au laboratoire Scheibey-Knudsen et à l’université de Copenhague. En échange, la communauté a obtenu des droits prioritaires inscrits dans une NFT sur l’exploitation économique des résultats.

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