Économie

Le travail modèle notre cerveau

Le travail modèle notre cerveau

Les aptitudes que l’être humain développe tout au long de sa vie et le métier exercé modifient certaines caractéristiques et la structure du cerveau . Ces modifications, rendues possibles en raison de la plasticité du cerveau, sont observées à l’IRM au niveau des réseaux de neurones et des liaisons entre les synapses.

C’est ainsi que des spécialistes de l’imagerie médicale ont pu déterminer que, par exemple, les parfumeurs développent la partie du cerveau agissant sur l ‘olfaction et sur la communication entre ces régions et celles de la mémoire. Cette adaptation lui permet ensuite de créer des fragrances en les imaginant simplement .

Pour le métier d’interprète, les régions du cerveau qui se développent sont celles de la reconnaissance d’un langage, la formulation du discours, la mémoire et l’attention. La pratique et l’expérience permettent d’automatiser ces relations et ainsi passer d’une langue à l’autre de manière naturelle.

Les métiers plus dangereux comme policiers ou militaires , ces derniers peuvent se retrouver face à une situation qui provoque de la peur, comme un attentat , l’amygdale de notre cerveau s’active. Cette petite structure nous prépare à réagir au danger. Quand les gens sont anxieux, quand ils ressentent de la détresse face à l’avenir, ils essaient automatiquement de donner un sens à la situation, dit Jan-Willem van Prooijen*.

D’autres métiers, comme chauffeurs de taxi vont permettent de développer la partie de l’hippocampe responsable de la mémorisation et la navigation spatiale, alors que pour les sportifs, ils développent à la fois la zone du cerveau responsable du positionnement dans l’espace et profitent également des changements neurologiques liés aux entraînements intensifs.

Si le mimétisme et l’adoption des mêmes codes s’observent sur un individu en fonction du métier qu’il occupe, cette assimilation se traduit également dans le cerveau au fil de l’apprentissage et de l’expérience emmagasinée. Chacun de nous aurait ainsi à la fois la tête et le cerveau de l’emploi qu’il occupe.

* Dr. Jan-Willem van Prooijen received his Ph.D. from Leiden University in 2002, and currently works as an Associate Professor at the Department of Experimental and Applied Psychology of VU Amsterdam, and as a Senior Researcher at the Netherlands Institute for the Study of Crime and Law Enforcement (NSCR).

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