L’homme a la capacité technique d’influencer la vitesse de rotation de la Terre et même s’il s’agit d’uni influence infinitésimale, cette capacité existe déjà, comme le prouve l’exemple du barrage des Trois-Gorges en Chine.
Lorsque l’on évoque la vitesse de rotation de la Terre, estimée à 1.670 km/h au niveau de l’équateur, il est possible de prendre en considération deux types de rotations, soit la rotation sidérale de la Terre qui correspond au temps que met la Terre pour retrouver la même orientation par rapport aux planètes environnantes, soit la rotation synodique de la Terre qui correspond au temps que met la planète pour retrouver la même orientation par rapport à son étoile, le Soleil.
La durée de la rotation sidérale est d’environ 23 heures 56 minutes et 4 secondes et la durée de la rotation synodique est d’environ 24 heures. Les caractéristiques du barrage des Trois-Gorges sur le fleuve Yangzi Jiang en Chine, dans la province du Hubei, le plus grand barrage et la plus grande centrale hydro-électrique du monde, font que son exploitation exerce une influence tangible sur la vitesse de rotation de la Terre. Ce barrage, mis en service en 2009, s’étend sur 154.500 hectares, sur une longueur de 1.335 mètres et génère une production annuelle de 98,8 milliards de kilowattheures.
Le volume d’eau de 45,3 milliards de mètres cube qu’il contient représente une masse de plus de 42 milliards de tonnes d’eau et c’est ce volume d’eau concentré en un seul endroit qui modifie le moment d’inertie de la planète en rotation. Cette masse d’eau est suffisamment imposante pour modifier la répartition de la masse de la Terre par rapport à son axe de rotation. Selon la NASA, cette influence n’a cependant qu’un impact minime sur la durée de rotation de la Terre, qui se retrouve allongée d’environ 0,06 microsecondes, soit 0,00000006 seconde.
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