Covid 19 , Stephanie Dubois , raconte son enfer a bord du bateau de Costa Croisières.

 
Le Costa Magica s bord duquel , Stephanie Dubois a vécu un enfer 
 
 
Costa Croisière visé par une information judiciaire, pour les chefs de tromperie aggravée, homicides et blessures involontaires et non assistance à personne en péril et mise en danger de la vie d’autrui. Stéphanie Dubois raconte “l’enfer à bord” en mars 2020.
 
Tous les choix pris à bord par les responsables de Costa Croisières ont été pris dans un prisme économique et non dans un prisme sanitaire” explique Stéphanie Dubois , cette jeune maman de 35 ans  , a voyagé à bord du Costa Magica de Costa Croisières avec 
son fils de 5 ans , asthmatique . Elle dénonce la gestion de la crise sanitaire du personnel navigant pendant la croisière .
Depuis , Costa Croisières est visée par une information judiciaire pour les chefs de tromperie aggravée , homicides et blessures involontaires et non assistance à personne en péril et mise en danger de la vie d’autrui.
 
Stephanie Dubois est membre du collectif des passagers du paquebot Costa Magica 
 
Lorsque Stéphanie Dubois embarque le 28 février 2020 en Guadeloupe, elle se voit déjà sous les palmiers et une eau turquoise  . “J’ai un travail très prenant donc ces vacances c’est l’occasion de me retrouver avec mon fils de cinq ans, asthmatique. De partager des moments magiques dans la magie des Caraïbes” raconte t-elle . Finalement,  seul le nom est magique  à bord du Costa Magica. “Très rapidement les premières îles vont fermer leurs portes et on aura pas d’explication” raconte Stéphanie Dubois. 
Contrairement aux engagements pris par le croisiériste , de refuser les touristes Chinois et les pays , placés en zone rouge comme 
l’Italie du Nord , il y a plus de 400 Italiens à bord du bateau . La galère vient de commencer et annonce le futur chaos .
 
Ils font route vers la Barbade, une île capable de réaliser des tests PCR car au-delà des membres du personnel, ce sont les passagers qui commencent à être malades” mentionne  Stéphanie Dubois . “Le préfet de Martinique a enjoint le capitaine de ce navire de confiner les passagers dans leur cabine avec un portage de la nourriture. Il n’a aucunement respecté cette consigne“, ajoute l’avocat des plaignants, Me Courtois. 
 
L'une des photos prises par Stéphanie Dubois à bord du Costa Magica au moment des repas. Des passagers tentent de se cacher le visage.
                                   La photo prise par Stéphanie Dubois à bord du Costa Magica au moment des repas. Des passagers tentent de se cacher le visage. 
 
Aucun respect des règles sanitaires , sans aucune mesure poursuit Stéphanie Dubois, l’angoisse et la tension monte “jusqu’à ce que le personnel Costa en vienne à s’enfermer dans les bureaux et à littéralement abandonner les passagers à bord. Il y a eu des scènes de bagarres, de heurts, de violences : mon fils en fait encore des cauchemars“. La réponse est toujours la même, “une phrase laconique qui finira par nous hanter : la situation est saine, ne vous inquiétez pas, allez dépenser au casino. Finalement, c’est carrément la préfecture de la Martinique qui vient nous montrer que Costa Croisières nous ment“.
 
Il y avait un médecin à bord , Stéphanie Dubois , répond  il n’y avait pas  grand monde parmi les passagers à aller le voir. Les consultations étaient facturées entre 190 et 400 €, selon les médicaments qu’il vous délivrait. Parmi ceux-ci, de l’Ibuprofène. Or on savait qu’il ne devait pas être utilisé en cas de Covid… 
 
Elle ajoute ,  “Après que nous sommes arrivés à la Martinique, lorsque le préfet a refusé l’escale, certains ont voulu se jeter à l’eau pour gagner l’île à la nage puis rentrer en métropole. Le navire était au mouillage à six kilomètres des côtes… Il y a eu des débuts de bagarre. Et l’équipage n’était pas là. Ils étaient tous murés dans leurs bureaux. On était livrés à nous-mêmes. Nous n’avions que quelques messages froids, au haut-parleur. ” 
 
 
Stephanie Dubois raconte  “Un trafic de Doliprane s’organise à bord, en fait un groupe Whatsapp se monte où l’on se parle pour éviter les contacts. Et tout le monde demande : est-ce que tu as un Doliprane ? S’il y a un contrôle de température et que j’ai le Covid-19, je ne veux pas rester à bord avec ces fous dangereux“.
 

En réalité, estime Me Philippe Courtois, avocat bordelais du collectif,  Costa aurait dû annuler la croisière. Les deux semaines précédentes, déjà, le Costa Magica avait été interdit d’escale dans certains des ports où il devait à nouveau se rendre. Cela faisait un mois que, le 30 janvier, l’Organisation mondiale de la santé avait alerté sur la flambée épidémique de Covid-19. La même OMS a ensuite classé la menace au plus haut niveau de gravité le 28 février. 

 
Stephanie Dubois  contractera le coronavirus tout comme son fils atteint d’asthme à la veille de quitter le bateau. Après avoir frôlé l’hospitalisation, elle souffre toujours de séquelles. Aujourd’hui Stéphanie Dubois demande justice pour les victimes, “que l’on reconnaisse les mensonges et les responsabilités de Costa Croisières et que l’on explique ce qu’il s’est passé sur ce bateau“. Pour qu’à l’avenir l’industrie de la croisière évolue, que plus jamais personne ne vive ça, “c’est inconcevable avec une entreprise comme Costa Croisières aujourd’hui“. 
 
Le communiqué de presse de Costa Croisières :
lorsque la croisière en question a commencé et au moment où les passagers ont embarqué à bord du bateau, aucune interdiction, locale comme internationale, n’avait encore été prononcée et aucune restriction de déplacement n’était imposée par le gouvernement français. “
La création d’une cellule de crise impliquant le président de la compagnie en France ainsi que le contrôle exercé par le personnel médical qui était en contact permanent avec les autorités sanitaires au niveau local . Elle ajoute :
 
 Les passagers ont été informés de manière permanente de l’évolution de la situation en accord avec les consignes des autorités et la compagnie a tout mis en œuvre pour assurer la prise en charge des passagers présents sur les navires, en permettant notamment le rapatriement de plus de 25 000 passagers au total .
 
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Covid 19 , Stephanie Dubois , raconte son enfer a bord du bateau de Costa Croisières.

 
Le Costa Magica s bord duquel , Stephanie Dubois a vécu un enfer 
 
 
Costa Croisière visé par une information judiciaire, pour les chefs de tromperie aggravée, homicides et blessures involontaires et non assistance à personne en péril et mise en danger de la vie d'autrui. Stéphanie Dubois raconte "l'enfer à bord" en mars 2020.
 
"Tous les choix pris à bord par les responsables de Costa Croisières ont été pris dans un prisme économique et non dans un prisme sanitaire" explique Stéphanie Dubois , cette jeune maman de 35 ans  , a voyagé à bord du Costa Magica de Costa Croisières avec 
son fils de 5 ans , asthmatique . Elle dénonce la gestion de la crise sanitaire du personnel navigant pendant la croisière .
Depuis , Costa Croisières est visée par une information judiciaire pour les chefs de tromperie aggravée , homicides et blessures involontaires et non assistance à personne en péril et mise en danger de la vie d'autrui.
 
Stephanie Dubois est membre du collectif des passagers du paquebot Costa Magica 
 
Lorsque Stéphanie Dubois embarque le 28 février 2020 en Guadeloupe, elle se voit déjà sous les palmiers et une eau turquoise  . "J'ai un travail très prenant donc ces vacances c'est l'occasion de me retrouver avec mon fils de cinq ans, asthmatique. De partager des moments magiques dans la magie des Caraïbes" raconte t-elle . Finalement,  seul le nom est magique  à bord du Costa Magica. "Très rapidement les premières îles vont fermer leurs portes et on aura pas d'explication" raconte Stéphanie Dubois. 
Contrairement aux engagements pris par le croisiériste , de refuser les touristes Chinois et les pays , placés en zone rouge comme 
l'Italie du Nord , il y a plus de 400 Italiens à bord du bateau . La galère vient de commencer et annonce le futur chaos .
 
"Ils font route vers la Barbade, une île capable de réaliser des tests PCR car au-delà des membres du personnel, ce sont les passagers qui commencent à être malades" mentionne  Stéphanie Dubois . "Le préfet de Martinique a enjoint le capitaine de ce navire de confiner les passagers dans leur cabine avec un portage de la nourriture. Il n'a aucunement respecté cette consigne", ajoute l'avocat des plaignants, Me Courtois. 
 
L'une des photos prises par Stéphanie Dubois à bord du Costa Magica au moment des repas. Des passagers tentent de se cacher le visage.
                                   La photo prise par Stéphanie Dubois à bord du Costa Magica au moment des repas. Des passagers tentent de se cacher le visage. 
 
Aucun respect des règles sanitaires , sans aucune mesure poursuit Stéphanie Dubois, l'angoisse et la tension monte "jusqu'à ce que le personnel Costa en vienne à s'enfermer dans les bureaux et à littéralement abandonner les passagers à bord. Il y a eu des scènes de bagarres, de heurts, de violences : mon fils en fait encore des cauchemars". La réponse est toujours la même, "une phrase laconique qui finira par nous hanter : la situation est saine, ne vous inquiétez pas, allez dépenser au casino. Finalement, c'est carrément la préfecture de la Martinique qui vient nous montrer que Costa Croisières nous ment".
 
Il y avait un médecin à bord , Stéphanie Dubois , répond  il n’y avait pas  grand monde parmi les passagers à aller le voir. Les consultations étaient facturées entre 190 et 400 €, selon les médicaments qu’il vous délivrait. Parmi ceux-ci, de l’Ibuprofène. Or on savait qu’il ne devait pas être utilisé en cas de Covid… 
 
Elle ajoute ,  "Après que nous sommes arrivés à la Martinique, lorsque le préfet a refusé l’escale, certains ont voulu se jeter à l’eau pour gagner l’île à la nage puis rentrer en métropole. Le navire était au mouillage à six kilomètres des côtes… Il y a eu des débuts de bagarre. Et l’équipage n’était pas là. Ils étaient tous murés dans leurs bureaux. On était livrés à nous-mêmes. Nous n’avions que quelques messages froids, au haut-parleur. " 
 
 
Stephanie Dubois raconte  "Un trafic de Doliprane s'organise à bord, en fait un groupe Whatsapp se monte où l'on se parle pour éviter les contacts. Et tout le monde demande : est-ce que tu as un Doliprane ? S'il y a un contrôle de température et que j'ai le Covid-19, je ne veux pas rester à bord avec ces fous dangereux".
 

En réalité, estime Me Philippe Courtois, avocat bordelais du collectif,  Costa aurait dû annuler la croisière. Les deux semaines précédentes, déjà, le Costa Magica avait été interdit d’escale dans certains des ports où il devait à nouveau se rendre. Cela faisait un mois que, le 30 janvier, l’Organisation mondiale de la santé avait alerté sur la flambée épidémique de Covid-19. La même OMS a ensuite classé la menace au plus haut niveau de gravité le 28 février. 

 
Stephanie Dubois  contractera le coronavirus tout comme son fils atteint d'asthme à la veille de quitter le bateau. Après avoir frôlé l'hospitalisation, elle souffre toujours de séquelles. Aujourd'hui Stéphanie Dubois demande justice pour les victimes, "que l'on reconnaisse les mensonges et les responsabilités de Costa Croisières et que l'on explique ce qu'il s'est passé sur ce bateau". Pour qu'à l'avenir l'industrie de la croisière évolue, que plus jamais personne ne vive ça, "c'est inconcevable avec une entreprise comme Costa Croisières aujourd'hui". 
 
Le communiqué de presse de Costa Croisières :
lorsque la croisière en question a commencé et au moment où les passagers ont embarqué à bord du bateau, aucune interdiction, locale comme internationale, n’avait encore été prononcée et aucune restriction de déplacement n’était imposée par le gouvernement français. "
La création d’une cellule de crise impliquant le président de la compagnie en France ainsi que le contrôle exercé par le personnel médical qui était en contact permanent avec les autorités sanitaires au niveau local . Elle ajoute :
 
 Les passagers ont été informés de manière permanente de l’évolution de la situation en accord avec les consignes des autorités et la compagnie a tout mis en œuvre pour assurer la prise en charge des passagers présents sur les navires, en permettant notamment le rapatriement de plus de 25 000 passagers au total .
 
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