La loi sur la vente des terres agricoles ukrainiennes est entrée en vigueur le 1er juillet 2021 et un député français, lors d’une réunion avec une députée ukrainienne invitée à l’Assemblée Nationale, reprend une information concernant l’achat par des sociétés étrangères d’une grande partie des terres arables et cite les sociétés Cargill, DuPont ou Monsanto elles-mêmes détenues par des fonds d’investissement comme Vanguard, BlackRock ou Blackstone.

Ces rumeurs font l’objet d’une vive controverse et le député français interroge la députée ukrainienne sur cette réforme car ces acquisitions feraient dépendre les transformations économiques futures de l’Ukraine d’intérêts privés étrangers. Natalia Gozak, la directrice générale d’Ecoaction Ukraine, un organisme actif dans le développement durable et la reconstruction de l’Ukraine, répond en indiquant qu’il n’existe pas de législation qui permet à des sociétés étrangères d’acheter des terres agricoles ukrainiennes, seuls des particuliers ont la possibilité d’acheter quelques hectares de foncier, l’ouverture à d’autres institutions ne se fera pas avant 2024. Elle précise que l’implication des sociétés étrangères s’inscrit dans un cadre plus large des exportations rendues difficiles, la sécurité alimentaire des pays à travers le monde étant le principal sujet d’inquiétude actuellement et que le système actuel d’approvisionnement alimentaire devrait être complètement revu.

Natalia Gozak plaide pour favoriser les marchés locaux d’alimentation et les petits exploitants qui seraient la solution pour assurer la résilience de l’agriculture face à la guerre et au changement climatique. La députée Yuliya Ovchynnykova précise que le parlement ukrainien a étudié cette réforme, considérée comme progressiste, pendant six mois au parlement et qu’elle s’applique uniquement aux ukrainiens avec une taille maximale de deux hectares.

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