JOSEPH EID/AFP/Getty Image

 

 

Une nouvelle enzyme créée en laboratoire permet de réduire le temps de décomposition du plastique de plusieurs milliers d’années à quelques jours, voire quelques heures, puis de le recycler en le réassemblant. Une étude publiée dans Nature par des chercheurs de l’université du Texas à Austin démontre comment l’utilisation de cette enzyme, appelée FAST-PETase, permet de réduire considérablement le temps nécessaire à la décomposition du plastique.

Le PET ou polyéthylène téréphtalate constitue l’un des composant plastique le plus répandu utilisé dans les emballages plastiques et représente environ 12% des déchets mondiaux. En considérant également qu’environ 6 millions de barils de pétrole sont utilisés chaque jour pour produire des sacs plastique, bouteilles et autres objets en plastique, un procédé favorisant la décomposition rapide du plastique permettrait à la fois de réduire l’empreinte carbone de l‘industrie plastique et de limiter la pollution.

L’équipe de chercheur qui a mis au point cette enzyme estime qu’elle pourrait être utilisée notamment pour dépolluer les sites contaminés par la pollution plastique, la décomposition pouvant se réaliser en une semaine et, dans certaines circonstances, en 24 heures.

L’ingénieur chimiste, Al Alper, directeur de la recherche, estime que les possibilités d’exploitation de ce procédé sont infinies quel que soit le type d’industries concernées car cette technique permettrait aux entreprises de réduire leur déchet et dans le même temps d’anticiper et de mettre en place un processus de recyclage en interne sans recourir à des prestataires externes et au transport vers des sites de recyclage.

L’enzyme FAST-PETase a été créée à partir d’une enzyme naturelle qui dégrade le PET, puis en la modifiant grâce à l’apprentissage automatique afin qu’elle puisse agir sur cinq mutations lui permettant de décomposer le plastique plus rapidement. Les chercheurs ont ensuite pu, à travers des réactions chimiques, repolymériser le plastique pour permettre la création de nouveaux produits.

La faisabilité du procédé a été vérifiée par des tests réalisés sur 51 récipients de consommation en plastique après utilisation, cinq fibres de polyester différentes, le PET et des bouteilles d’eau. L’enzyme FAST-PETase s’est révélée efficace avec des températures inférieures à 50˚C, ce qui constitue, selon Al Alper, un avantage certain car cette enzyme peut être utilisée à température ambiante, notamment en extérieur dans les sites pollués.

A l’heure actuelle, les solutions pour réduire le stock de plastique sont la mise en décharge, avec un temps long de décomposition, ou le brûlage qui est couteux et nocif pour la santé et l’environnement. L’utilisation d’une telle enzyme, adaptable aux différentes industries, selon les chercheurs, constituerait une avancée environnementale et technologique car elle combine à la fois de procédés relevant de l’intelligence artificielle avec l’apprentissage automatique, de la biologie synthétique et de la chimie.

https://fr.futuroprossimo.it/2022/05/enzima-abbatte-i-rifiuti-di-plastica-in-poche-ore/

 

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Une enzyme qui décompose rapidement le plastique

 JOSEPH EID/AFP/Getty Image

 

 

Une nouvelle enzyme créée en laboratoire permet de réduire le temps de décomposition du plastique de plusieurs milliers d’années à quelques jours, voire quelques heures, puis de le recycler en le réassemblant. Une étude publiée dans Nature par des chercheurs de l’université du Texas à Austin démontre comment l’utilisation de cette enzyme, appelée FAST-PETase, permet de réduire considérablement le temps nécessaire à la décomposition du plastique.

Le PET ou polyéthylène téréphtalate constitue l’un des composant plastique le plus répandu utilisé dans les emballages plastiques et représente environ 12% des déchets mondiaux. En considérant également qu’environ 6 millions de barils de pétrole sont utilisés chaque jour pour produire des sacs plastique, bouteilles et autres objets en plastique, un procédé favorisant la décomposition rapide du plastique permettrait à la fois de réduire l’empreinte carbone de l‘industrie plastique et de limiter la pollution.

L’équipe de chercheur qui a mis au point cette enzyme estime qu’elle pourrait être utilisée notamment pour dépolluer les sites contaminés par la pollution plastique, la décomposition pouvant se réaliser en une semaine et, dans certaines circonstances, en 24 heures.

L’ingénieur chimiste, Al Alper, directeur de la recherche, estime que les possibilités d’exploitation de ce procédé sont infinies quel que soit le type d’industries concernées car cette technique permettrait aux entreprises de réduire leur déchet et dans le même temps d’anticiper et de mettre en place un processus de recyclage en interne sans recourir à des prestataires externes et au transport vers des sites de recyclage.

L’enzyme FAST-PETase a été créée à partir d’une enzyme naturelle qui dégrade le PET, puis en la modifiant grâce à l’apprentissage automatique afin qu’elle puisse agir sur cinq mutations lui permettant de décomposer le plastique plus rapidement. Les chercheurs ont ensuite pu, à travers des réactions chimiques, repolymériser le plastique pour permettre la création de nouveaux produits.

La faisabilité du procédé a été vérifiée par des tests réalisés sur 51 récipients de consommation en plastique après utilisation, cinq fibres de polyester différentes, le PET et des bouteilles d’eau. L’enzyme FAST-PETase s’est révélée efficace avec des températures inférieures à 50˚C, ce qui constitue, selon Al Alper, un avantage certain car cette enzyme peut être utilisée à température ambiante, notamment en extérieur dans les sites pollués.

A l’heure actuelle, les solutions pour réduire le stock de plastique sont la mise en décharge, avec un temps long de décomposition, ou le brûlage qui est couteux et nocif pour la santé et l’environnement. L’utilisation d’une telle enzyme, adaptable aux différentes industries, selon les chercheurs, constituerait une avancée environnementale et technologique car elle combine à la fois de procédés relevant de l’intelligence artificielle avec l’apprentissage automatique, de la biologie synthétique et de la chimie.

https://fr.futuroprossimo.it/2022/05/enzima-abbatte-i-rifiuti-di-plastica-in-poche-ore/

 

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