Un nouveau minerai qui pourrait être utilisé pour la fusion nucléaire a été découvert par des scientifiques chinois sur la Lune. Ce minerai contient de l’hélium-3, un noyau atomique compatible pour être utilisé comme combustible dans les réacteurs à fusion nucléaire.
L’agence de presse nationale Xinhua décrit le minerai comme un cristal incolore, découvert dans une cargaison de sol lunaire ramenée par la sonde chinoise Chang’e-5 en 2020.
Ce fût la première mission chinoise à ramener des échantillons de la Lune et à découvrir un nouveau minerai, des découvertes avaient déjà été réalisées par les États-Unis et la Russie, mais la découverte de ce minerai, dénommé Changesiet-(Y), d’après le nom de la déesse chinoise de la Lune est considérée comme unique en raison de la présence d’hélium-3.
Cet isotope est d’une grande importance, car il sera essentiel pour alimenter les réacteurs à fusions nucléaires, pour l’instant tous au stade expérimental, mais qui pourront dans quelques dizaines d’années, selon les scientifiques, fournir une source d’énergie quasi illimitée sans rejeter de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Une grande partie de ces réacteurs sont conçu pour faire fusionner deux isotopes de l’hydrogène, le deutérium et le tritium, afin de produire de l’énergie, mais une variante envisage d’utiliser l’hélium-3 pour libérer une grande quantité d’énergie sans pour autant rendre les matériaux environnants radioactifs.
L’hélium-3 étant assez rare sur Terre, les scientifiques se sont tournés vers la Lune où ce matériau serait présent en grande quantité, provenant des particules projetées en permanence dans l’espace par le Soleil. La couche de surface du sol lunaire, la régolithe, pourrait contenir mille à dix mille fois plus d’hélium-3 que l’atmosphère terrestre.
Pour savoir si l’extraction de ce matériau est possible, la Chine a annoncé trois nouvelles missions au cours de la prochaine décennie. Cette expansion du programme chinois montre les ambitions croissantes de la Chine pour la conquête spatiale, programme commencé en 2004, qui se poursuit avec la construction de la station spatiale Tiangong, concurrente la station spatiale internationale et avec l’atterrissage, en 2021, d’un rover sur Mars. Un des objectifs de la Chine est, comme pour les pays occidentaux, de faire atterrir une mission habitée sur Mars.
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