“Apple a menacé de retirer Twitter de son App Store, mais ils refusent de nous dire pourquoi”, a déclaré le patron de Twitter, après une série de tweets accusant la marque à la pomme de censure.

“Apple a essentiellement arrêté de faire de la publicité sur Twitter. Est-ce qu’ils détestent la liberté d’expression en Amérique ?”, a-t-il notamment lancé, avant d’interpeller le dirigeant du groupe californien en ces termes. “Qu’est-ce qui se passe Tim Cook ?”.

“Est-ce qu’Apple menace la disponibilité de Twitter sur l’App Store ou formule des exigences en matière de modération des contenus ?”, a demandé un internaute à Elon Musk, qui a répondu “oui”.

Elon Musk veut un relâchement de la modération des contenus sur le réseau social, en accord avec sa vision absolutiste de la liberté d’expression.

Sa façon de faire fait peur à de nombreux annonceurs, de General Motors à Pfizer, qui ont suspendu leurs dépenses sur la plateforme. Or le chiffre d’affaires de Twitter dépend à 90% des recettes publicitaires.

Le combat contre les messages problématiques (harcèlement, désinformation, discours haineux, etc) est aussi essentielle vis-à-vis des autorités (l’Union européenne impose par exemple aux plateformes de retirer rapidement les contenus illicites) et des systèmes d’exploitation mobile, soit iOS (Apple) et Android (Google).

Le problème est qu’Apple et Google ont la capacité à bannir toute application qui ne respecte pas leurs règles sur les contenus, souvent assez vagues, avec des conséquences “catastrophiques” pour ladite application, a expliqué il y a dix jours Yoel Roth, l’ancien responsable de la sûreté de Twitter.

“Apple et Google ont un pouvoir énorme sur les décisions que prend Twitter”, a-t-il résumé dans un éditorial publié par le New York Times.

Le milliardaire a pris des risques en licenciant la moitié du personnel de Twitter et il fait déjà face à de nombreux problèmes stratégiques.

Il a attaqué frontalement Apple avec des déclarations de guerre comme :
“Saviez-vous qu’Apple a une taxe secrète de 30% sur tout ce que vous achetez via leur App Store ?”, a-t-il encore demandé.

Il se sert des autres éditeurs d’application, Epic Games (Fortnite) en tête, qui s’insurgent contre la commission de 30% prélevée par Apple et Google sur les dépenses via leurs magasins d’applications.