Connaissons nous la durée d’immunité après une infection ou une vaccination ?
En début d’année 2021, une étude parue dans Nature avait mis en évidence que la durée de protection après une infection au Covid-19 était d’au moins huit mois de façon stable. En février 2021, la Haute autorité de Santé estimait de son côté que les personnes dont le système immunitaire était entré en contact avec le Sars-CoV-2 peuvent “être considérées comme protégées pendant au moins trois mois, mais plus probablement six mois”.
Par contre il est acquis que la durée de l’immunité peut dépendre des variants, et surtout de la capacité d’un potentiel nouveau variant à contourner l’immunité acquise avec l’infection à un autre variant. C’est notamment ce qu’il s’est passé fin 2021 avec Omicron, capable d’échapper partiellement à la protection d’une infection ou du vaccin. C’est dans ce contexte, que des Français ont déclaré avoir été contaminés pendant la vague “Delta” puis pendant “la vague Omicron”, donc à quelques mois d’intervalle seulement. S’agissant de l’immunité conférée par Omicron, aucune étude n’a pour l’heure permis de la déterminer.
A propos de la vaccination, les dernières données montrent qu’après la troisième dose, l’immunité commence à baisser à partir de la dixième semaine environ, ce qui n’empêche pas le patient de rester largement protégé contre le virus, et notamment le risque de contracter une forme grave en cas d’infection. Selon des précisions d’Olivier Véran, le 2 février dernier, avec trois injections de vaccin, la probabilité d’être réinfecté serait même divisée par deux.
Existe-t-il des risque de réinfection après Omicron ?
Nous devons nous souvenir qu’Omicron, présente davantage de mutations sur la protéine spike, échappe en partie aux anticorps neutralisants d’où un risque accru d’être réinfecter. D’après une étude de l’Imperial College de Londres publiée mi-décembre, le risque de réinfection avec le variant Omicron est 5,4 fois plus élevé qu’avec le variant Delta.
D’après une seconde étude menée auprès de 3582 personnes et publiée fin janvier, près des deux tiers des personnes positives au Covid-19 au cours du mois écoulé en Angleterre ont déclaré avoir déjà été contaminées par le coronavirus. Quelque 1.400 échantillons positifs ont été analysés, et Omicron a été détecté dans 99% de ces tests. Au point que l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a fait savoir qu’elle commencerait à inclure des données sur une éventuelle réinfection dans son tableau de bord sur le Covid-19 à partir de la fin du mois de janvier.
Une étude qatarie citée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) établit de son côté que la protection contre une réinfection symptomatique est de 56 % avec Omicron, contre 90 % avec les variants précédents.
Par contre ,un patient infecté par le passé par Omicron (ou variant BA.1) peut “probablement” être contaminé par BA.2. Actuellement surveillé de près en France et en Europe, ce sous-lignage d’Omicron qui comporte une dizaine de mutations de plus, pourrait en effet agir comme un nouveau variant passant lui aussi entre les mailles de l’immunité conférée par l’infection au variant “originel”, a ainsi expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran sur LCI. De même, un patient infecté par le variant Delta pourra contracter le nouveau variant BA.2.
À l’inverse, un patient contaminé par le variant Omicron ne pourra plus être infecté par le variant Delta.
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