Que les pays riches prennent leur responsabilité en aidant les pays en souffrance à se faire vacciner.
L’arrivée du COVID aura eu pour effet de développer les inégalités et de creuser les inégalités entre les populations.
Pour rappel, la population mondiale est de 7,9 milliards d’individus.
Selon les chiffres officiels 1 milliard d’individus ont reçu deux doses de vaccin là où 3,8 milliards n’en ont reçu qu’une.
Et ce que l’on peut tirer comme conclusion de tout cela est que l’écart entre les pays “riches” et les pays “pauvres” se creuse.
En effet l’Europe, les USA et le Canada présente une population vaccinée à plus de 60% (cf: https://ourworldindata.org/
Par ailleurs la moitié de ces populations vaccinées en Afrique l’ont été par le vaccin chinois dont l’efficacité est faible avec un taux de moins de 50%.
Il suffit de voir les chiffres inquiétants d’un pays comme le Sénégal qui connait une courbe folle avec cette troisieme vague et le virus Delta , il y a pratiquement plus de 700 cas par jour et souvent les chiffres sont sous evalués.
En plus , des chiffres affolants sur tout le continent Africain , il faut ajouter , la méfiance de la population sur les vaccins se greffe les difficultés d’
Sur tout le continent Africain , moins de 3% de la population a été vaccinée , en Europe , c’est 60% , les écarts sont scandaleux .
La peur réelle pour l’Afrique et le monde entier est l’apparition de nouveaux variants encore plus puissants et plus contagieux .
Le pays le plus touché est de loin , l’Afrique du Sud avec 20,000 cas par jour , les hopitaux sont satures comme en Tunisie avec un remlissage de 90%.
Le tableau n’est d’ailleurs pas forcément plus rassurant pour les pays “riches” qui constatent malgré tout une reprise des infections malgré la vaccination. D’après le site Our World In Data “au lieu d’être libérés du coronavirus, les pays sont désormais aux prises à une flambée d’infections” (cf: https://ourworldindata.org/
Les scientifiques s’accordent donc désormais sur le fait que, pour vacciner à 80% la population mondiale, 3 doses, peut-être même 4 seront nécessaires pour venir à bout de ces nouveaux variants qui sont plus résistants et par ailleurs plus contagieux.
A date, les vaccins ayant une efficacité à 90% sont les vaccins de Pfizer et de Moderna. La problématique est la capacité de production industrielle de ces vaccins.
Ainsi du côté de Moderna, la production annuelle en 2022 est de 1,4 Milliards de doses
(https://www.lapresse.ca/
Cette production représente la vaccination pleine et entière de 500 millions de personnes si l’on considère que 3 doses sont nécessaires.
Du côté de Pfizer, la production annuelle pour 2022 est de 3 à 4 milliards de doses.
Cette production laisse entrevoir une vaccination pleine et entière de 1 milliard de personnes toujours en partant du postulat que 3 doses sont nécessaires.
Pour ce qui est des autres vaccins, leur efficacité étant plus faible (avec un taux de 60% en moyenne) rend les projections plus floues. Cependant on peut estimer la production aux alentours de 2 milliards par an, ce qui représente 600 millions de personnes vaccinées sur la base de 3 doses.
L’ensemble de ces chiffres peut être pondéré par le rebond du nombre de contaminations et par l’émergence de Variants plus résistants. On estime l’impact à 30% dans le courant de l’année sur les personnes ayant été vaccinées et qui nécessiteront une nouvelle dose.
Donc en moyenne, sur les personnes vaccinées, il faudra vacciner une troisième fois 200 millions de personnes.
A ce rythme, en gardant les variants sous contrôle et en augmentant les capacités de production de 20%, en ayant pour ligne de mire la vaccination de 80% de la population mondiale soit 6,4 milliards de personnes avec 3 doses minimum, la production totale devra être d’au minimum 20 milliards de doses.
A ce rythme, sans incident majeur et selon une projection optimiste, il faudra attendre la fin 2023/ Début 2024 pour s’assurer d’avoir freiner la propagation du COVID.
Si une 4ème dose s’avérait nécessaire et selon une projection modérée, il faudrait attendre fin 2024/ début 2025 pour atteindre cet objectif.
En cas de retards de livraison et/ou de défaillance logistique une projection modérée/pessimiste retarderait l’objectif à 2026.
Par ailleurs, s’il devient nécessaire de passer par une cinquième doses et/ou que des contre-indications sur des vaccins se faisaient jour sur des vaccins avec peu de visibilité comme le vaccin chinois, l’objectif se trouverait reporté en 2027-28.
Enfin, si en plus de la cinquième doses et d’éventuels contre-indications sur les vaccins chinois des défaillances logistiques se faisaient jour cela nous emmènerait dans une version pessimiste en 2028-29.
Le combat sera sans doute long et difficile. Sans une logistique importante mais aussi et surtout une volonté politique d’aider les pays les plus pauvres, cette bataille contre le COVID pourrait s’étendre encore longtemps.
L’autre question qui se pose est celle du budget colossal que cela va générer… Qui va payer?
Voilà une projection des coûts en fonction des volumes à produire:
1- 20 milliards de doses à 15 USD la dose , minimum 300 milliards USD
2 – 26 milliards de doses à 15 USD la dose , minimum 400 milliards USD
3 – 32 milliards de doses à 15 USD la dose , minimum 500 milliards USD
4- 40 milliards de doses à 15 USD la dose , minimum 600 milliards USD
2 – 45 milliards de doses à 15 USD la dose , minimum 650 milliards USD
Ces projections sont bases sur un prix du vaccin de Mars 2021 , il est fortement question que les prix des vaccins vont connaître une
hausse très forte de près de 30 à 50% , ce qui ferait exploser les budgets de santé dans le monde.
https://ici.radio-canada.ca/
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