Au regard des événements observés lors du conflit en Ukraine, la Chine pourrait décider d’utiliser des bombes atomiques en orbite basse pour former un nuage radioactif susceptible d’endommager ou de paralyser des satellites comme ceux de la constellation Starlink afin qu’ils ne soient pas utilisés en cas d’une invasion de Taïwan.
Les chercheurs du Northwest Institute of Nuclear Technology dirigé par l’armée populaire de libération en Chine ont mis au point un modèle permettant d’estimer avec précision la portée et l’ampleur des dommages que causerait à différentes altitudes une arme nucléaire antisatellite.
Une simulation numérique a validé et confirmé le modèle selon lequel une ogive nucléaire de dix mégatonnes explosant à une altitude de quatre-vingt kilomètres pouvait constituer une réelle menace pour les satellites. A cette altitude, une explosion nucléaire transformerait les particules d’air en particules radioactives, le nuage généré pourrait atteindre une altitude de cinq cents kilomètres et s’étendre sur une zone de plus de 140.000 kilomètres carrés.
Le rayonnement résiduel provoquerait des dysfonctionnements mineurs ou majeurs pouvant aller jusqu’à la perte des satellites qui traverseraient le nuage radioactif. Une telle arme permettrait à la Chine de paralyser ou détruire un certain nombre de satellites d’une constellation et la rendre ainsi inefficace.
L’impact sur le fonctionnement de la constellation serait bien plus important que s’il s’était agi de l’utilisation de simples missiles antisatellites qui ne pourraient neutraliser qu’un nombre limité de cibles, sans grand dommage pour le fonctionnement global de la constellation.
Il est envisageable que cette technique puisse être utilisée contre les satellites Starlink, la Chine considérant depuis son déploiement, cette constellation comme hostile à ses intérêts, même si le nuage généré est susceptible de toucher également des satellites chinois. Le danger potentiel représenté par Starlink est devenu un sujet de préoccupation majeure pour les dirigeants politiques et militaires chinois et cette préoccupation a été renforcée par le conflit en Ukraine, l’armée ukrainienne utilisant ces satellites pour calculer la trajectoire des missiles, géolocaliser les cibles, piloter les drones et sécuriser les communications.
L’annexion de Taïwan étant un des priorités du régime chinois, le soutien que pourrait apporter une constellation de satellites comme Starlink à Taïwan en cas d’invasion est pris très au sérieux par les autorités chinoises.
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