La super méga compagnie pétrolière saoudienne Aramco a annoncé dimanche 14 août des bénéfices net record de 48,4 milliards d’USD au deuxième trimestre, propulsé par la flambée des cours du brut consécutive au conflit russo-ukrainien et à la forte demande post-pandémie.
Les profits nets, on augmente de 90% en glissement annuel et permet au premier producteur mondial d’or noir d’enregistrer son deuxième record trimestriel consécutif après un bénéfice net de 39,5 milliards d’USD de janvier à mars.
“Bien que la volatilité des marchés mondiaux et l’incertitude économique demeurent, les événements survenus au cours du premier semestre de cette année confirment notre point de vue selon lequel il est essentiel de continuer à investir dans notre industrie, à la fois pour faire en sorte que les marchés restent bien approvisionnés et pour faciliter une transition énergétique ordonnée”, a déclaré le PDG d’Aramco, Amin Nasser.
“En fait, nous nous attendons à ce que la demande de pétrole continue d’augmenter pour le reste de la décennie, malgré les pressions économiques à la baisse sur les prévisions mondiales à court terme”, a-t-il ajouté.
Les profits nets d’Aramco d’avril à juin ont augmenté de 22,7% par rapport au premier trimestre dans “un marché solide”, a souligné la société saoudienne dans un communiqué. Le bénéfice net au premier semestre avait atteint 87,91 milliards d’USD, contre 47,18 milliards d’USD pour la même période de 2021.
Le pétrolier Aramco a versé un dividende de 18,8 milliards d’USD au deuxième trimestre et déboursera le même montant au troisième trimestre.
Le bénéfice du deuxième trimestre, le plus élevé depuis l’introduction en Bourse d’Aramco fin 2019, est supérieur aux prévisions des analystes qui tablaient sur 46,2 milliards d’USD.
La société Aramco a introduit 1,7% de ses actions à la Bourse saoudienne en décembre 2019, levant 29,4 milliards d’USD, soit la plus grande introduction en Bourse de l’histoire.
Aramco, perle du royaume conservateur et principale source de revenus de l’État saoudien, a temporairement supplanté Apple en tant qu’entreprise la mieux valorisée au monde en mars, avant de rétrograder à la deuxième place.
Avec la montée en flèche des cours du pétrole, l’Arabie saoudite devrait voir son Produit intérieur brut (PIB) croître de 7,6% en 2022, selon les estimations publiées en avril par le Fonds monétaire international (FMI).
Le gouvernement saoudien a cherché à ouvrir et à diversifier son économie très dépendante du pétrole, en particulier depuis la nomination de Mohammed ben Salmane en tant que prince héritier et dirigeant de facto en 2017.
Fin juillet, l’Agence internationale de l’énergie a indiqué que la demande mondiale de pétrole augmenterait davantage que prévu cette année, car les vagues de chaleur et la flambée des prix du gaz incitent les pays à changer de combustible pour la production d’électricité.
Les cours du pétrole ont baissé de 30 USD le baril par rapport à un pic observé en juin en raison de l’augmentation de l’offre, mais ils restent proches de 100 USD.
Les pays producteurs membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont progressivement augmenté leur production, alors que les dirigeants occidentaux les pressent de produire encore plus. Parmi eux figure notamment le président américain, Joe Biden, qui s’est rendu pour cela en Arabie saoudite en juillet.
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est également rendu en Arabie saoudite en mars.
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