Au début des années 70, un rapport publié par des chercheurs du MIT mettait pour la première fois en relation les activités humaines avec l’impact de ces activités sur la planète. Ce rapport intitulé « Les limites de la croissance » mieux connu sous le nom de rapport Meadows du nom de ses deux principaux auteurs Donella et Dennis Meadows, fût publié dans le cadre du Club de Rome, le principal groupe de réflexion réunissant scientifiques, économistes et industriel.
Il alertait déjà sur les dangers de poursuivre sur la voie d’une consommation toujours plus importante des ressources naturelles de la Terre qui conduirait à une impasse, située quelque part au XXIᵉ siècle. Sans correction, il deviendrait impossible d’accéder librement aux ressources naturelles, conduisant à une dégradation de nos conditions de vie et pouvant aller jusqu’à la disparition de notre civilisation.
D’abord centré sur l’activité économique, avec la notion de développement durable, et la croissance démographique et régulièrement mis à jour, le rapport Meadows a été complété dans les années 2000 par une définition plus précise des limites planétaires à ne pas dépasser proposée par le Stockholm Resiliance Centre.
L’institut suédois dénombre neuf limites, susceptibles de remettre en cause la stabilité de la biosphère, et sont le changement climatique, l’intégrité de la biodiversité, les changements de l’utilisation des sols, l’utilisation de l’eau douce, la perturbation des flux biogéochimiques d’azote et de phosphore, l’acidification des océans, la pollution atmosphérique par des aérosols, l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique et la pollution par de nouveaux produits chimiques, tels que les métaux lourds, les matériaux radioactifs ou les plastiques notamment.
Au 1er janvier 2022, quatre de ces limites avaient déjà été franchies selon les scientifiques, il s’agissait de celles concernant le changement climatique, l’intégrité de la biodiversité, les changements de l’utilisation des sols et la perturbation des flux biogéochimiques d’azote.
Courant janvier, les chercheurs annonçaient qu’une cinquième limite était dépassée, celle de la pollution chimique et en mai l’institut annonçait le franchissement d’une sixième limite, celle de l’utilisation de l’eau douce. Cette dernière annonce coïncide avec les fortes périodes de sécheresse connues cette année et l’impossibilité pour un quart de la population mondiale d’avoir accès à l’eau potable.
Le basculement de cette limite en zone rouge s’explique par le récent travail réalisé par des scientifiques de l’institut international de l’eau de Stockholm sur la distinction entre eau verte et eau bleue. Alors que l’eau bleue correspond à l’eau issue des précipitations et que les activités humaines prélèvent dans des réservoirs naturels, la définition de l’eau verte complète cette description en y ajoutant l’eau issue de l’évaporation et de l’humidité des sols et disponible pour les plantes.
Les travaux menés par l’institut suédois montrent qu’il existe un risque réel d’effondrement des écosystèmes en raison des perturbations du cycle de l’eau douce. L’auteur principal de l’étude Lan Wang-Erlandsson explique que l’eau est le sang de la biosphère et que les activités humaines modifient profondément son cycle, affectant maintenant la santé de la planète entière. La survie de la forêt amazonienne par exemple dépend fortement de l’humidité de son sol.
Le changement climatique affecte cette humidité en plus de la déforestation et fait craindre que l’Amazonie n’atteigne bientôt un point de non-retour et se transforme en savane. Les chercheurs indiquent qu’il est urgent d’inverser la tendance, ces processus étant généralement très difficiles à arrêter une fois qu’ils ont commencé. L’urgence d’agir ne cesse de se rapprocher, l’humidité des sols ayant déjà commencé à se modifier depuis les forêts boréales jusqu’aux tropiques et dans les terres agricoles.

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