Il est prévu que les dépressions extra-tropicales en Arctique appelées cyclones arctiques gagnent en intensité au fur et à mesure que le climat se réchauffe.
Selon une étude parue le 9 novembre 2002 dans la revue Nature Communications, ce phénomène va amener une quantité croissante de chaleur et d’humidité vers le nord et va encore plus accentuer le retrait de la banquise. Il existe trois catégories de cyclones, les cyclones tropicaux, les cyclones extratropicaux et les cyclones polaires. Ces derniers, liés au contraste de température, constituant un système dépressionnaire barocline, sont d’un diamètre inférieur à 1.500 kilomètres et se situent au-delà du cercle polaire ou arctique.
Ces cyclones polaires devraient gagner en intensité, car le réchauffement climatique fait reculer la banquise avec conséquence de mettre une surface océanique croissante en contact avec l’atmosphère. Les eaux étant aussi soumises à une élévation de température, la formation des cyclones s’en trouve facilitée, surtout au printemps.
Cette intensification des cyclones arctiques va fonctionner comme un cercle vicieux parce qu’elle accentue le transport de chaleur et d’humidité vers le pôle, fragilisant encore plus la banquise et comme les cyclones agissent comme un amplificateur des changements initiaux, il est important de bien comprendre leur évolution future.
L’auteure principale de l’étude, Chelsea Parker, indique que les cyclones seront beaucoup plus puissants en termes de minimum de pression, de vitesse du vent et de précipitations. L’étude estime que les dépressions commenceront d’abord par laisser tomber plus de neige, mais à mesure que la température de l’air continuera d’augmenter, le point de congélation sera de lire en plus difficilement.
Les dépressions commenceront à faire tomber de la pluie et ce phénomène entrainera un changement majeur pour la banquise. Les cyclones seront plus intenses et plus durables, avec des précipitations plus abondantes et interviendront à des latitudes toujours plus septentrionales.
Les systèmes cycloniques observés ces dernières années étant à l’origine du nouveau modèle régional, la confiance dans les projections futures est relativement grande. Chelsea Parker pense que des cyclones plus intenses constitueront une menace pour les activités maritimes, le forage, l’extraction de pétrole et de gaz, de même que pour la pêche et la biodiversité de l’Arctique. Si la banquise se retire, elle laissera plus de place pour le développement de ces activités, mais cela pourra aussi s’accompagner de conditions météorologiques plus dangereuses.
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