L’environnement a un nouvel allie ” Les Baleines “

Baleine boreale

 

Le cétacé va ainsi stocker au cours de sa vie bien plus de CO2 qu’un arbre par exemple, qui lui est limité à 20 kg par an. Au-delà de l’aspect environnemental, la protection et la restauration des populations de baleines revêtent, l’intérêt du FMI confirme l’enjeu économique que revêt l’augmentation de leur population.

L’intérêt est double, d’une part le corps des baleines mortes, composé de lipides et de protéines, assure l’enrichissement organiques du milieu marin, et d’autre part le carbone emmagasiné dans leur corps sera enfoui dans les sédiments à leur mort et restera piégé pendant des millions d’année. Ainsi, une équipe de chercheurs américains a estimé que les baleines, avant que leur chasse soit systématisée,  éloignaient de l’atmosphère 19.000 tonnes de CO2 par an.

De plus le mode de vie de la baleine encourage également la capture du CO2 notamment par sa nourriture composé de phytoplancton, à l’origine de la moitié de la production de l’oxygène atmosphérique.

C’est en se déplaçant à la fois verticalement, en plongée pour aller chercher cette nourriture puis revenant en surface où elles libèrent des nutriments, et horizontalement, en emmenant dans leur sillage de nombreux spécimens qui apportent eux-mêmes des nutriments, que la baleine stimule la croissance des phytoplanctons.

Selon Ralph Chami, directeur adjoint de l’Institut pour le développement des capacités, auteur principal du rapport du FMI, l’observation de ce cycle a permis d’estimer que le phytoplancton pouvait ainsi capturer 37 milliards de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de ce que pourrait générer 4 forêts amazonienne. 

Le phytoplancton absorbant également la carbone atmosphérique lors de la photosynthèse, l’inquiétude face à la baisse drastique des populations de baleines , passée d’environ 5 millions d’individus avant le début de la chasse massive à 1,3 millions aujourd’hui, est réelle.

Même si doubler la population actuelle de baleines prendra environ trente ans, la recherche de cet objectif permettra d’augmenter la quantité de phytoplancton disponible et 1% supplémentaire permettrait de capter l’équivalent de ce que peut absorber 2 milliards d’arbres selon le FMI.

Ce dernier a estimé à 2 millions de dollars la valeur marchande d’une grande baleine en combinant plusieurs facteurs, dont le tourisme et le coût du CO2, afin d’envisager une compensation pour les activités qui verraient leur revenus baisser en raison de la protection accrue des cétacés.

Share on
Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

unnamed (28)

L’environnement a un nouvel allie ” Les Baleines “

Baleine boreale

 

Le cétacé va ainsi stocker au cours de sa vie bien plus de CO2 qu'un arbre par exemple, qui lui est limité à 20 kg par an. Au-delà de l'aspect environnemental, la protection et la restauration des populations de baleines revêtent, l'intérêt du FMI confirme l'enjeu économique que revêt l'augmentation de leur population.

L'intérêt est double, d'une part le corps des baleines mortes, composé de lipides et de protéines, assure l'enrichissement organiques du milieu marin, et d'autre part le carbone emmagasiné dans leur corps sera enfoui dans les sédiments à leur mort et restera piégé pendant des millions d'année. Ainsi, une équipe de chercheurs américains a estimé que les baleines, avant que leur chasse soit systématisée,  éloignaient de l'atmosphère 19.000 tonnes de CO2 par an.

De plus le mode de vie de la baleine encourage également la capture du CO2 notamment par sa nourriture composé de phytoplancton, à l'origine de la moitié de la production de l'oxygène atmosphérique.

C'est en se déplaçant à la fois verticalement, en plongée pour aller chercher cette nourriture puis revenant en surface où elles libèrent des nutriments, et horizontalement, en emmenant dans leur sillage de nombreux spécimens qui apportent eux-mêmes des nutriments, que la baleine stimule la croissance des phytoplanctons.

Selon Ralph Chami, directeur adjoint de l'Institut pour le développement des capacités, auteur principal du rapport du FMI, l'observation de ce cycle a permis d'estimer que le phytoplancton pouvait ainsi capturer 37 milliards de tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent de ce que pourrait générer 4 forêts amazonienne. 

Le phytoplancton absorbant également la carbone atmosphérique lors de la photosynthèse, l'inquiétude face à la baisse drastique des populations de baleines , passée d'environ 5 millions d'individus avant le début de la chasse massive à 1,3 millions aujourd'hui, est réelle.

Même si doubler la population actuelle de baleines prendra environ trente ans, la recherche de cet objectif permettra d'augmenter la quantité de phytoplancton disponible et 1% supplémentaire permettrait de capter l'équivalent de ce que peut absorber 2 milliards d'arbres selon le FMI.

Ce dernier a estimé à 2 millions de dollars la valeur marchande d'une grande baleine en combinant plusieurs facteurs, dont le tourisme et le coût du CO2, afin d'envisager une compensation pour les activités qui verraient leur revenus baisser en raison de la protection accrue des cétacés.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *