Le baromètre a pour la première fois mardi 19 juillet dépassé les 40 °C au Royaume-Uni, frappé comme le reste de l’Europe occidentale par une canicule aux feux de forêt dévastateurs, notamment en France où 19.000 ha ont brûlé dans le Sud-Ouest.
Les vagues de chaleur s’enchainent, car Il s’agit du deuxième phénomène de chaleur intense en à peine un mois en Europe. Cette multiplication est une conséquence directe de la crise climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
Le baromètre a dépassé un niveau jamais atteint au Royaume-Uni avec 40,2 °C à l’aéroport d’Heathrow, dans l’ouest de Londres, puis 40,3 °C à Coningsby, un village du Nord-Est de l’Angleterre, selon l’Agence météo Met Office. Soit 1,6° que le précédent record britannique, qui datait de juillet 2019 avec 38,7 °C. Que va-t-il se passer dans les prochaines années? 43 °C ou 45 °C, tout est possible.
L’Écosse a connu des chaleurs extrêmes avec 34,8 °C, ainsi que dans 29 localités d’Angleterre. “C’est sûr que les Anglais ne sont pas habitués à ça. C’est dur d’être dehors, même à l’ombre, c’est étouffant”, a déclaré Emily Nixon, 34 ans, qui avait trouvé refuge dans une piscine municipale de la capitale britannique.
Le ministère des Transports a admis par son ministre, Grant Schapps, sur la BBC que les transports publics du pays datant de l’époque victorienne n’étaient pas en mesure de gérer de telles chaleurs.
“Tous les trains sont annulés à cause de la chaleur. Je ne comprends pas. Ils ont des trains en Australie. Qui fonctionnent. Quel est le problème ici ?”, s’est agacé Ashley Meeloo, un usager de 62 ans à Londres.
Plusieurs dizaines de pompiers luttaient par ailleurs contre un incendie qui ravage le village de Wennington à l’est de Londres.
L’incendie s’est étendu sur une superficie de 40 ha, comprenant habitations, bâtiments agricoles et garages. “J’étais en train de bronzer dans mon jardin et un nuage noir est arrivé”, a raconté Ciar Meadows, une femme au foyer de 30 ans. “En une heure” le feu “s’est répandu jusqu’à notre maison”, “nos voitures ont disparu”, a-t-elle poursuivi.
Boris Johnson a adressé dans un tweet ses “remerciements à tous les pompiers et services en première ligne”, alors que plusieurs incendies sont dénombrés dans le pays, dont une dizaine à Londres.
Des mouvements écologiques comme le groupe Extinction Rébellion ont brisé le 19 juillet des vitres de l’éditeur du tabloïd The Sun, pour protester contre le traitement de la canicule dans certains médias.
“The Sun a choisi de mettre en une des images de femmes en bikinis, de plages et d’enfants heureux avec des glaces”, a dénoncé le groupe. Un autre tabloïd, le Daily Express, a titré lundi 18 juillet “Ce n’est pas la fin du monde, stay cool and carry on” (restez au frais et continuez).
Devant cette vague de chaleur, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies, Petteri Taalas, a fait part de son espoir d’une “prise de conscience” des gouvernements, espérant que ce type de phénomènes aura “un impact sur les comportements de vote dans les pays démocratiques”.
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